Armand Nicolas, est décédé le lendemain de son anniversaire à l'âge de 97 ans.
Né le 28 janvier 1925 à Nice (Alpes-Maritimes) ; il a été professeur, historien, militant communiste, et a occupé le poste de secrétaire général du Parti communiste martiniquais (1963-1990).
Armand Nicolas, a effectué ses études au lycée Victor Schoelcher à Fort-de-France (Martinique) et obtient son baccalauréat en 1942.
Aimé Césaire lui demanda d’écrire un article historique sur la Martinique dans la revue Tropique, et ce fut la première pierre de son engagement ultérieur.
Professeur d’histoire-géographie au lycée Victor Schoelcher en 1951 il milite au Parti communiste aux côtés d'Aimé Césaire. Intégré au comité de rédaction du journal de la fédération, Justice, il succéda à Réné Mesnil à la rédaction en chef de Justice .
Il deviendra par la suite secrétaire général du Parti Communiste Martiniquais, 1963 à 1990.
(Voir le portrait d'Armand Nicolas réalisé par Nathalie Jos)
Les réactions
Armand Nicolas a consacré sa vie entière à la défense des intérêts du peuple travailleur et de notre Pays la Martinique. Par ses écrits il a puissamment contribué à l’éveil de la conscience du peuple martiniquais, à lui restituer sa mémoire et son identité. Aussi nous appelons nos compatriotes à lui rendre, le moment venu, l’hommage que mérite cette longue fidélité à la cause de la justice sociale et de l’émancipation.
Georges Érichot Sécrétaire général du Parti communiste Martiniquais
M. le Maire, Fred Michel TIRAULT, salue la mémoire de M. Armand NICOLAS, intellectuel, historien émérite et homme politique, ancien adjoint au Maire du Saint-Esprit, M. Georges FITTE-DUVAL. pic.twitter.com/u563s54Ri3
— Ville du St-Esprit (@VilleDuStEsprit) January 29, 2022
Immense perte… Beaucoup d’émotion… Armand Nicolas a été parmi les premiers à faire connaître l’histoire du 22 mai, à travers sa brochure intitulée " La révolution anti-esclavagiste de Mai 1848", parue dans les années 1960. Pour lui, connaissance de l’histoire, soutien à la lutte des peuples sous domination coloniale et prise de conscience du peuple martiniquais, constituaient un seul et même combat. " La connaissance de son passé est nécessaire à un peuple s’il veut être lui-même ". Tout au long de sa vie, Armand Nicolas est resté fidèle à ses convictions.
Marie-Héléne Léotin - Historienne