La chanteuse guyanaise Sylviane Cédia fête ses 60 ans de carrière et poursuit un circuit mémoriel

Sylviane Cédia la chanteuse guyanaise était au Brésil à Macapa au Brésil
Cette année 2024 est importante pour la chanteuse guyanaise. Plusieurs rendez-vous sont prévus en Europe, sur le continent Américain et en Afrique. Sylviane Cédia durant le mois de juin, poursuit son action mémorielle, en présentant l'hymne dédié à la commune de Mana, concours qu'elle a remporté.

La chanteuse guyanaise chante l'hymne à Mana et rend hommage à l'abolitionniste Anne Marie Javouhey ©Sylviane Cedia

Le 10 juin correspond à la date de l'abolition de l'esclavage en Guyane. Sylviane Cédia chante son titre "1828, Mana une femme" qui sera l'hymne dans le cadre du  bicentenaire de la commune prévu en 2028.

Cette chanson" Hymne à Mana" pour l'auteure compositrice, touche à l’histoire et à la mémoire collective. Sylviane Cédia raconte qu'il a fallu avec précisions faire des recherches, procéder à des vérifications, affiner le rythme et trouver des mots justes pour présenter et préserver l'aspect patrimonial.

Un parcours mémoriel d'abord en Bourgogne...

En mai dernier, à l'invitation de la présidente du festival de l'outremer en Bourgogne et de l'association "les amis des Antilles, Sylviane Cédia a pu chanter et présenter sur la terre  de Saône et Loire, cette œuvre valorisant les esclaves qui ont arraché leur liberté et rendre hommage à cette abolitionniste Anne Marie Javouhey.

Sylviane Cédia a présenté sa Guyane accompagnée par Racines Créoles de Saint Joseph et les hommes d'argile des Trois Ilets ©Daniel BETIS

...puis à Macapa au Brésil

Sylviane Cedia a été invitée par l'État d'Amapa  pour la 3e édition de cet événement "Amapa, Africa, Amazonica", loi portée par la première députée noire afro descendante Cristina Almeida.

Il s'agit de sauver et préserver la mémoire de la culture afro-brésilienne à travers des manifestations  qui ont gardé cette influence africaine et d'aborder l'importance dans la formation de l'identité culturelle brésilienne.

Cette action  forte de la députée Cristina Alméida a occasionné une loi permettant aux brésiliens de se déplacer sans visa pour  certains pays d'Afrique notamment le Bénin (qui a exporté le plus d'esclaves au Brésil) et vice versa permettant aux Béninois de fouler le sol brésilien sans visa.

La députée de l'Etat de m'Amapa Cristina Almeda

60 ans au service de la musique

Sylviane Cédia, l'ambassadrice de la chanson guyanaise ©Daniel BETIS

Le déclic se produit à l’âge de neuf ans, ses parents découvrent sa passion pour la musique et lui offrent une guitare. Elle était élève à l’école des sœurs de Saint Léon à Saint-Laurent-du-Maroni.

À 19 ans, guitare à la main, elle chante sa Guyane. En France, elle fait le petit conservatoire de la chanson de Mireille avant de céder aux joies de la comédie musicale l'île  heureuse du chorégraphe américain, Ronnie Aul.

Fort de ses expériences, elle  commence sa carrière solo qui l'a conduit dans divers pays du monde.

Une série de titres, "Dido", " Bonjour carnaval", "Aimer", "Soumake", "Djocoti, "I’m feeling blues", "cœur de velours","bois d’Amour"," tout ça c’est la vie",  "la musica", "Awara", "charme Guyane" démontrent sa capacité de composer.

Plusieurs albums solos (19) sont à l'actif de l'artiste reconnu sur le plan, culturel chevalier de l'Ordre national du Mérite, chevalier de la légion d'honneur, médaille du Sénat et de l'engagement ultramarin.

La chanson "Bois d'amour" ©Beau comme une image