Les édifices lauréats d'Outre-mer de la grande collecte nationale en faveur du patrimoine religieux confiée à la Fondation du Patrimoine, ont été dévoilés mardi 12 novembre 2024. En Martinique, c'est la chapelle de l'hôpital des Trois-Îlets qui recevra une dotation de 30 000 euros.
Cette somme est destinée à "financer une étude de programmation pour sa réhabilitation en vue de sa transformation en musée religieux", précise l'organisation.
Restaurer la chapelle pour en faire un espace d'exposition
Le projet de restauration de la batisse vise à créer un espace muséal destiné à recevoir le trésor de l’église de la commune du sud, restauré en 2019.
Au-delà de cet édifice, c'est l'ensemble du site de l'ancien hôpital qui sera réhabilité en cœur de ville et qui fait actuellement l'objet d'études de préfiguration. C'est donc le premier volet de cette opération d'ampleur qui lancera la renaissance du site de l'ancien hôpital, cher au cœur des Iléennes et des Iléens. A ce titre, la commune des Trois-Ilets bénéficiera des fonds de la grande collecte pour le patrimoine religieux lancée par la Fondation du patrimoine pour finaliser les études nécessaires à la mise en place du projet.
Fondation du patrimoine
Un lieu accessible au public
La municipalité des Trois-Ilets, dépositaire de ce site patrimonial, se mobilise afin d'ouvrir son accès au plus grand nombre.
Après de nombreuses années sans affectation, l'enjeu de la réouverture du site est important pour dynamiser le territoire communal et créer un pôle d'attractivité.
Un site historique
Pour faire face à une prise en charge médicale insuffisante, un nouvel hôpital est construit aux Trois-Îlets en 1918. Inauguré en 1925 sur un terrain cédé par M. Hayot, maire et président du conseil général de Martinique, l'hôpital-hospice des Trois-Îlets avait une capacité de 50 lits.
Des sœurs de la congrégation Saint-Paul de Chartres œuvrent au sein de l’établissement, ce qui explique la présence d’un lieu de culte. Dans les années 1990, l’hôpital est transformé en maison de retraite.
Le site, aujourd’hui désaffecté, reprend les codes de l’architecture coloniale avec des constructions en briques, bois et tuiles. La cuisine, le réfectoire et la chapelle contribuent aux usages de la vie collective du début du XXème siècle.
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