Depuis la semaine dernière, Martiniquais et Guadeloupéens sont invités à s'exprimer sur le chlordécone. Cette consultation publique doit servir de base de travail entre autres, pour l'élaboration du plan chlordécone 4. Gros plan sur cette procédure plutôt boudée par les citoyens, pour l'instant.
Depuis le premier plan chlordécone (2008-2010) jamais une consultation publique n'avait été organisée. Entre-temps il faut dire que le dossier chlordécone en Martinique et Guadeloupe a pris un virage.
Il y a eu d'abord la manipulation des techniques de mesure des LMR (limites maximales de résidus, Ndlr : taux de chlordécone autorisé dans les denrées) en 2013 et en 2019, la commission d'enquête parlementaire, présidée par Serge Letchimy et rapportée par Justine Bénin.
Mais surtout, depuis fin 2019, les populations de Martinique et de Guadeloupe se sont emparées du dossier avec plusieurs manifestations et coups de force. Avec une enveloppe de 92 millions d'euros pour les deux îles, le 4e plan chlordécone est donc très attendu. Celui-ci doit être présenté début 2021. Le temps pour le COPIL (Comité de pilotage) de fixer les termes exacts de ce programme de gestion de la pollution au chlordécone. C'est là que devraient intervenir les résultats de cette consultation publique.
L'objectif de cette consultation est donc double. D'abord les Martiniquais et Guadeloupéens sont appelés à donner leurs avis sur les 6 grandes orientations préalablement fixées par le gouvernement dans le cadre de ce nouveau plan chlordécone. Pour cela 3 réponses au choix : d'accord, pas d'accord, ou mitigé.
De plus, les idées non contenues dans la feuille de route sont également les bienvenues. Les résultats de cette consultation publique devraient servir de "variable d'ajustement" pour ce qui concerne les différentes actions envisagées.
Mais, de par sa forme, cette consultation constitue également un premier axe de travail contenu dans les orientations du plan chlordécone 4. En effet, elle doit servir d'outils de communication à destination des populations de Martinique et de Guadeloupe. Ainsi la consultation publique du plan chlordécone 4 se fait donc par deux moyens.
Les avis des populations sont effectivement recueillis de deux façons.
♦Sur Internet, en se rendant sur le site consultationpublique-chlordécone.fr, tous les habitants de Martinique et Guadeloupe peuvent donc donner leurs opinions sur les différentes pistes fixées par la feuille de route du plan chlordécone 4, éditée par le gouvernement.
Seulement pour l'instant sur la toile, la participation à cette consultation publique est très timide. 112 Martiniquais et 27 Guadeloupéens ont joué le jeu et certains sont plutôt d'accord avec les orientations préétablies. Rarissimes sont les idées novatrices déposées sur la plate-forme numérique dédiée.
♦En mairies, parce que la fracture numérique est bien réelle, la consultation publique sur la pollution au chlordécone en Martinique et Guadeloupe se fait également dans les mairies des communes concernées.
Ainsi, en Martinique par exemple, 5 commissaires enquêteurs ont été sélectionnés pour leurs compétences techniques. Tous les matins de 8h à midi, du lundi au vendredi, ils et elles reçoivent, depuis la semaine dernière, les citoyens désireux de donner leur avis et ou de soumettre une ou plusieurs idées sur la gestion de la pollution au chlordécone.
Cette carte de la "proximité" doit permettre également d'informer le plus grand nombre sur les questions si techniques du dossier. Seulement là encore peu ou pas de participation.
La consultation publique se termine le vendredi 18 décembre 2020. Les commissaires enquêteurs auront alors la lourde tâche de compiler les idées et remarques des Martiniquais et Guadeloupéens qui auront participé. Le tout sera communiqué au COPIL du plan chlordécone 4, début 2021, afin que celui-ci "ajuste" les différentes actions qui seront finalement contenues dans ce 4e programme de gestion des conséquences de la pollution au chlordécone en Martinique et en Guadeloupe.
C'est en somme l'unique moyen pour un citoyen de faire connaître son avis sur la façon dont le gouvernement a prévu de gérer le dossier.
Il y a eu d'abord la manipulation des techniques de mesure des LMR (limites maximales de résidus, Ndlr : taux de chlordécone autorisé dans les denrées) en 2013 et en 2019, la commission d'enquête parlementaire, présidée par Serge Letchimy et rapportée par Justine Bénin.
Mais surtout, depuis fin 2019, les populations de Martinique et de Guadeloupe se sont emparées du dossier avec plusieurs manifestations et coups de force. Avec une enveloppe de 92 millions d'euros pour les deux îles, le 4e plan chlordécone est donc très attendu. Celui-ci doit être présenté début 2021. Le temps pour le COPIL (Comité de pilotage) de fixer les termes exacts de ce programme de gestion de la pollution au chlordécone. C'est là que devraient intervenir les résultats de cette consultation publique.
Double objectif
L'objectif de cette consultation est donc double. D'abord les Martiniquais et Guadeloupéens sont appelés à donner leurs avis sur les 6 grandes orientations préalablement fixées par le gouvernement dans le cadre de ce nouveau plan chlordécone. Pour cela 3 réponses au choix : d'accord, pas d'accord, ou mitigé.
De plus, les idées non contenues dans la feuille de route sont également les bienvenues. Les résultats de cette consultation publique devraient servir de "variable d'ajustement" pour ce qui concerne les différentes actions envisagées.
Mais, de par sa forme, cette consultation constitue également un premier axe de travail contenu dans les orientations du plan chlordécone 4. En effet, elle doit servir d'outils de communication à destination des populations de Martinique et de Guadeloupe. Ainsi la consultation publique du plan chlordécone 4 se fait donc par deux moyens.
Organisation particulière
Les avis des populations sont effectivement recueillis de deux façons.
♦Sur Internet, en se rendant sur le site consultationpublique-chlordécone.fr, tous les habitants de Martinique et Guadeloupe peuvent donc donner leurs opinions sur les différentes pistes fixées par la feuille de route du plan chlordécone 4, éditée par le gouvernement.
Seulement pour l'instant sur la toile, la participation à cette consultation publique est très timide. 112 Martiniquais et 27 Guadeloupéens ont joué le jeu et certains sont plutôt d'accord avec les orientations préétablies. Rarissimes sont les idées novatrices déposées sur la plate-forme numérique dédiée.
♦En mairies, parce que la fracture numérique est bien réelle, la consultation publique sur la pollution au chlordécone en Martinique et Guadeloupe se fait également dans les mairies des communes concernées.
Ainsi, en Martinique par exemple, 5 commissaires enquêteurs ont été sélectionnés pour leurs compétences techniques. Tous les matins de 8h à midi, du lundi au vendredi, ils et elles reçoivent, depuis la semaine dernière, les citoyens désireux de donner leur avis et ou de soumettre une ou plusieurs idées sur la gestion de la pollution au chlordécone.
Cette carte de la "proximité" doit permettre également d'informer le plus grand nombre sur les questions si techniques du dossier. Seulement là encore peu ou pas de participation.
Programme des consultations dans les mairies
Des résultats attendus début 2021
La consultation publique se termine le vendredi 18 décembre 2020. Les commissaires enquêteurs auront alors la lourde tâche de compiler les idées et remarques des Martiniquais et Guadeloupéens qui auront participé. Le tout sera communiqué au COPIL du plan chlordécone 4, début 2021, afin que celui-ci "ajuste" les différentes actions qui seront finalement contenues dans ce 4e programme de gestion des conséquences de la pollution au chlordécone en Martinique et en Guadeloupe.
C'est en somme l'unique moyen pour un citoyen de faire connaître son avis sur la façon dont le gouvernement a prévu de gérer le dossier.