Le dernier bilan hebdomadaire de l’Agence Régionale de la Santé (ARS) et de Santé publique France, indique que 705 patients ont consulté un généraliste "pour un syndrome de dengue" entre le 4 et le 10 septembre 2023 en Martinique (contre 770 malades la semaine d’avant). En dépit de cette légère baisse, l’épidémie est toujours en cours et "concerne l’ensemble de l’île".
Au cours des deux dernières semaines, les cas cliniquement évocateurs sont rapportés dans 17 communes de la Martinique. Les villes rapportant les plus fortes incidences sont les Trois-Ilets, le Diamant, les Anses-d’Arlets, le Marin et Saint-Pierre (…). Le sérotype DENV-2 circule en exclusivité en Martinique.
L’ARS et SpF
2 formes de dengue
- La forme "classique" se manifeste par une forte fièvre de début brutal. Elle est souvent accompagnée de frissons, de maux de tête, de douleur rétro-orbitaire de nausées, de vomissements, de douleurs articulaires et musculaires et, de façon inconstante, d'une éruption cutanée vers le 5e jour des symptômes. L’évolution est le plus souvent favorable au bout de quelques jours.
- La forme sévère (ou dengue grave) est caractérisée par une augmentation de la perméabilité vasculaire pouvant conduire à un choc et des hémorragies pouvant mettre en jeu le pronostic vital.
(Source : Santé publique France)
Les signes d’alarme surviennent après 2 à 7 jours et le retour à la normale de la température (défervescence thermique) s’agissant de la forme grave. La vigilance clinique doit être maximale autour du 4e jour. Cependant, "le traitement de la dengue est symptomatique. Il n’y a pas de traitement antiviral spécifique".
Depuis le début de l’année 2023, les autorités sanitaires estiment que "5 670 patients ont consulté en médecine de ville pour un syndrome de dengue" en Martinique. Ils sont 3 790 depuis le début de l’épidémie (dans la semaine du 24 juillet dernier).