L’attribution de fournitures scolaires gratuites se répand en ce débit d’année scolaire, en raison de l’inflation galopante qui grève le budget des familles les plus impécunieuses. Pourtant, il s’agit d’une pratique ancienne.
Après la Seconde guerre mondiale, en 1946, la Martinique devient un département sous l’impulsion déterminante des communistes. Les maires élus sous cette étiquette à cette époque instaurent la distribution gratuite du matériel de papeterie obligatoire demandé par les enseignants. Au nom de la justice sociale et du progrès, les familles sont accompagnées pour favoriser l’intégration de leurs enfants à l’école.
Une tradition remontant à l’après-guerre
C’est le cas à Macouba avec Sévère Cerland ; à Basse-Pointe avec Jules Ramin ; à Marigot avec Michel Renard ; au Morne-Rouge avec Edagr Nestoret; à Fort-de-France avec Aimé Césaire ; au Lamentin avec Fernand Guilon puis Georges Gratiant ; à Saint-Esprit avec Georges Fitt-Duval.
Cette politique volontariste reste en vigueur jusqu’à aujourd’hui dans la plupart de ces communes. Et ceci, même quand les successeurs des maires communistes sont classés à droite ou sont membres d’autres formations de gauche.