La fin du confinement au parfum d’air marin

Place publique en Martinique.
C’est le début de la fin du confinement, qui s’étalera à partir de ce lundi 11 mai 2020 sur plusieurs semaines. Il est temps de penser à prendre un grand bol d’air.
 
Que les nostalgiques du confinement lèvent le doigt ! Qui veut continuer à rester enfermé à la maison, à supporter ce que nous pensions insupportable jusqu’à peu ? Qui est volontaire pour refuser de reprendre le travail, de s’abstenir de reprendre l’école, de se promener librement, tout simplement ?

Nous avons pris de drôles d’habitudes, au bout de 50 jours. La grasse matinée tous les jours. L’oubli du calendrier et de la montre, ce qui nous fait croire que chaque jour est le même jour. Plus de différence entre dimanche et lundi. Plus de coupure entre semaine et week-end.

Nous avons pris du poids, pour certains d’entre nous. Trois repas par jour à la maison au lieu d’un ou de deux, ça pèse sur la balance et sur le compte en banque. Heureusement, nous avons pu économiser sur le carburant. Mais aussi sur les vêtements, les chaussures, le coiffeur, l’esthéticienne, le médecin.
 

Tentons d’oublier cet emprisonnement en allant prendre un grand bol d’air frais
 


Nous avons pris d’étranges habitudes, au bout de ces huit longues semaines. Des journées entière devant la télé, une frénésie de jeux vidéo, de longues séances de lecture de livres négligés, la confection de gâteaux et autres plats oubliés. Et le retour au bricolage ou au jardinage.

Notre vocabulaire s’est enrichi de mots et expressions étranges : confinement, quatorzaine, quarantaine, pandémie, immunité collective, mesures barrière, distanciation sociale, télétravail, Wuhan, Covid. Et enfin, déconfinement.

Nous avons renoncé à certaines coutumes, à des fêtes, des concerts, des matches, des séances de cinéma, des sorties au restaurant, des visites à la famille. Nous ne pouvons que nous féliciter, surtout que le virus qui nous a astreint à la glaciation sociale est partiellement contrôlé.

Tout n’est pas fini. Nous ne sommes pas à l’abri d’une nouvelle vague de l’épidémie. En attendant le déconfinement définitif, tentons d’oublier un temps cet emprisonnement en allant prendre un grand bol d’air frais.

Par exemple, à la plage, à l’invitation du préfet, Stanislas Cazelles, et du président du conseil exécutif, Alfred Marie-Jeanne, celui-ci ayant convaincu celui-là que la mer a fini par s’ennuyer sans nous.