Il s’agit de la plus grosse indemnité versée à un pays membre de la CCRIF, l'Assurance risque catastrophe de la Caraïbe.
En 2021, à la suite d’un tremblement de terre qui a dévasté la péninsule sud du pays, Haïti a obtenu près de 40 millions d’euros de la CCRIF.
La Grenade cotise à 3 des 5 plans d’assurance proposés par la CCRIF.
Après le passage l’ouragan Beryl qui a impacté Carriacou, Petite-Martinique et la partie nord de la Grenade, le gouvernement a décidé, pour la première fois de se faire indemniser par l’assurance.
Presque 38,5 millions d'euros vont aider à financer les dégâts causés par le vent et la houle.
Près d’un million d’euros sera dédié aux dommages dans le secteur de la pêche. Le solde est pour couvrir les dégâts des inondations.
Je félicite le gouvernement de la Grenade d’avoir toujours maintenu ses polices d’assurance sans jamais en avoir eu besoin. Le pays a compris l’importance d’avoir cette protection financière pour épauler son économie en cas de désastre.
Isaac Anthony, directeur général de la CCRIF
La CCRIF s’engage à libérer les fonds dans un délai maximal de 14 jours après une catastrophe.
Le gouvernement de Saint-Vincent et les Grenadines recevra, près de 2 millions d’euros et Trinidad-et-Tobago l’équivalent de 300.000 euros pour aider après les dégâts de l’ouragan Beryl.
La somme à verser à la Jamaique n’a pas encore été finalisée.
Selon les estimations initiales, les indemnités pour Beryl s’élèveront à près de 75 millions d’euros.
En 2023, la CCRIF n'a déboursé que 4,7 millions d'euros.
62% des indemnités financent les besoins d’urgences, 14% la reconstruction des infrastructures à long terme et 9% le budget des pays sinistrés.
La CCRIF existe depuis 17 ans
Créée en 2007, la CCRIF est la première assurance où plusieurs pays contribuent à un fonds commun pour limiter l’impact financier des catastrophes naturelles dans la Caraïbe et en Amérique Centrale.
Les membres de la CCRIF cotisent, aux tarifs avantageux, aux 5 plans d’assurances pour séisme, cyclone, inondations, les sinistres au secteur de la pêche ou la reconstruction du réseau de distribution de l’électricité.
La couverture pour chaque catégorie est plafonnée à près de 150 millions d’euros.
CCRIF a déjà effectué 65 indemnisations pour un total de près de 274 millions d’euros.
Basée aux Iles Caïmans, la CCRIF compte 30 pays membres de la Caraïbe et d’Amérique centrale ainsi que 3 compagnies nationales d’électricité d’Anguilla, Sainte-Lucie et la Grenade.
Les autres membres sont Anguilla, Antigua-et-Barbuda, les Bahamas, la Barbade, Belize, les Bermudes, les Îles Vierges Britanniques, les Îles Caïmans, la Dominique, la Grenade, le Guatemala, Haïti, la Jamaïque, Montserrat, le Nicaragua, le Panama, Saint-Kitts et Nevis, Sainte-Lucie, Sint-Maarten, Saint-Vincent et les Grenadines, Trinidad et Tobago et les îles Turks et Caïcos.
Développée par la Banque Mondiale avec un don du gouvernement du Japon, la CCRIF a été capitalisée grâce aux contributions monétaires de la Banque de développement de la Caraïbe (la CDB), le Canada, l’Union-Européene, Irlande, les Bermudes et les gouvernements de France, du Mexique et de la Grande-Bretagne.
Tous les pays membres versent des frais d’adhésion à la CCRIF.
Le président de la CCRIF, Timothy Antoine (originaire de Grenade) est l’actuel Gouverneur de la Banque centrale de la Caraibe de l’Est (ECCB).
Le directeur général, Isaac Anthony est un économiste de Sainte-Lucie. Son adjoint, Saundra Bailey est de la Jamaïque.