Voilà un projet lancé il y a maintenant trois ans (septembre 2018) et qui verra son épilogue ce mercredi 15 septembre 2021. En effet, c'est à 10h 30 (heure locale) que candidature de la Martinique sera soumise au vote des 34 États membres du Conseil International de Coordination du Programme sur l’Homme et la Biosphère de l’UNESCO.
Cette instance, réunie pour sa 33e session à Abuja (capitale du Nigéria), analyse et vote toutes les nouvelles candidatures des territoires au titre de Réserve mondiale de Biosphère durant toute cette semaine (entre le lundi (13 septembre 2021) et le vendredi (17 septembre 2021).
Un long travail collectif
Ce sont les habitants de Martinique qui ont porté cette candidature et constitué les éléments déterminants du dossier de candidature.
Cela a été fait à l'issue des réunions publiques d'information et de construction qui ont eu lieu sur tout le territoire, dans les 34 communes, de septembre 2018 à octobre 2019.
Puis nous avons organisé une réunion de synthèse pour présenter tous ces éléments aux acteurs publics et privés en décembre 2019 et le dossier de candidature a été constitué et remis en mai 2020 au Comité français du Programme sur l’Homme et la Biosphère.
Il l’a validé en septembre 2020 et transmis officiellement à l’UNESCO.
C'est une initiative de la société civile, portée par une association composée de 18 membres fondateurs de tous horizons et je crois que la détermination à l'origine est de participer à la valorisation du territoire, à la promotion de la Martinique et surtout d'être aux côtés des acteurs publics pour relancer le développement économique et social de l'île.
714 Réserves mondiale de Biosphère dans 129 pays
Le réseau mondial compte 714 territoires Réserves de Biosphère dans 129 pays. Uniquement pour la Caraïbe, il y en aurait 14 dans 8 pays. Rappelons que la Guadeloupe est Réserve Biosphère depuis 1992.
Si la Martinique obtient ce titre pour l'ensemble de son territoire, cela permettra une exposition des atouts de l'île à l'échelle internationale.
C'est un titre mondial. Cela signifie que toute la Martinique va se hisser sur la scène mondiale et va entrer dans une démarche de valorisation internationale du territoire.
Ce titre, il faut le concevoir comme un label, un outil, un instrument qui est au service de la population pour lui permettre de mettre en valeur les atouts du territoire qu'ils soient naturels ou culturels. Qu'il s'agisse également de savoir-faire, de produit ou d'action d'initiative au service d'un développement plus soutenable.
Et puis c'est aussi un titre qui va permettre d'appuyer la recherche scientifique sur le territoire et l'éducation à l'environnement. Donc cela va changer beaucoup de chose puisque c'est un regard différent qui va être porté sur la Martinique.
Nous-mêmes allons porter un regard différent et le monde va porter un regard différent sur notre territoire qui accède à une visibilité internationale. Il y aura une attractivité et une reconnaissance mondiale avec toutes les retombées économiques que cela peut impliquer.
Grâce à ce titre, la Martinique va intégrer un réseau de coopération internationale, nationale et caribéenne. Avec un rôle important à jouer à chaque échelle de cette coopération.
Lors de la 32e session en 2020, 25 nouveaux sites avaient intégré le réseau mondial de Réserve Biospère. Bien étoffé et fortement appuyé, le dossier de la Martinique a toutes ses chances.