La mobilisation contre le non-lieu se poursuit avec le "Gaoulé kont Chlordécone" à Fort-de-France

Le mouvement citoyen Simen Matinik doubout devant la préfecture.
La "Simenn Matinik Doubout - Gaoulé kont Chlordécone" se déroulera du 22 au 28 octobre sur la place de la Savane à Fort-de-France. Le mouvement anti-chlordécone, lancé par une trentaine d’organisations, vise à renforcer la lutte commune contre le scandale sanitaire aux Antilles et obtenir réparation après la déclaration de non-lieu. Un grand défilé dans les rues de Fort-de-France est prévu pour clôturer cette semaine.

Le non-lieu dans l’affaire du chlordécone reste en travers de la gorge d’un bon nombre d'associations militantes en Martinique. Malgré la décision de justice, les associations anti-chlordécone restent mobilisées et les manifestations se poursuivent. "Colère, indignation et détermination", sont les sentiments qui caractérisent le mouvement "Simenn Matinik Doubout-Gaoulé kont Chlordécone" à l’origine de la prochaine mobilisation anti-chlordécone.

Pendant une semaine, associations, partis politiques, syndicats, militants et avocats, vont s'unir sous la bannière de Simenn Matinik Doubout pour relancer le combat contre le chlordécone afin d’obtenir justice et réparation dans le procès classé sans suite depuis le mois de janvier.

On a beaucoup d’effets d’annonce de l’État, à renfort de grands plans mais il y a des choses qui n’avancent pas. Ce n’est pas suffisant.

Laétitia Privat, membre de Lyannaj pou Dépolyé Matinik

Débats, soirées culturelles, marches... Plusieurs événements prendront place sur la Savane à Fort-de-France. La semaine s’ouvrira le dimanche 22 octobre avec le Vilaj kont chlordécone. Différents stands autour de la santé, l’agriculture, la justice avec un collectif d’avocats seront proposés. 

Pour clôturer cette mobilisation, un grand défilé dans les rues du centre-ville au départ de la Maison des Syndicats est envisagé.

La lutte n'est pas vaine

Afin de poursuivre le combat judiciaire, le collectif invite la population à se constituer partie civile pour faire appel de la décision de justice.

Ce non-lieu, déjà contesté devant les tribunaux par les avocats des parties civiles, n'est nullement définitif et toutes les voies pour obtenir justice et réparation seront exploitées, y compris sur le plan international.

Déclaration de Simmen Matinik Doubout