La pandémie que nous vivons depuis près d’un an et demi, avec l’alternance de confinement et de déconfinement, les mesures restrictives qui bouleversent notre quotidien, ainsi que la tension ambiante, provoquent inéluctablement du stress dans les foyers.
Conséquence, la santé mentale des personnes les plus fragiles en prend un coup, aussi bien chez les adultes que chez les enfants.
La santé mentale des personnes reste dégradée, avec une prévalence élevée des états anxieux, dépressifs, des problèmes de sommeil et des pensées suicidaires, en particulier chez les personnes en situation de précarité (emploi, finance, logement), les personnes ayant des antécédents de trouble psychologique et les jeunes (18-24 ans).
La colère, la peur, l’inquiétude pour sa santé, la frustration, ou encore les sentiments de solitude sont associés à une santé mentale plus dégradée, quelles que soient les caractéristiques sociodémographiques et les conditions de vie.
Il en est de même dans le monde du travail.
L’état de santé psychique des travailleurs s’est fortement dégradé début 2021 avec un doublement du risque dépressif et une forte détérioration de la santé perçue.
La crise a induit une intensification du travail, une hausse de l’insécurité de l’emploi, mais aussi souvent un sentiment d’utilité accru.
S.O.S Kriz de Martinique a besoin d’oreilles
C’est dans ce contexte qu’en juillet 2021, 43 "préventeurs" (ou écoutants) se sont relayés "pour répondre aux 356 appels venus des quatre coins, en quête de réconfort et de réponses" sur la plateforme téléphonique d’écoute de SOS Kriz Martinique. Ce site web est orienté vers la prévention du suicide et le soutien aux personnes en souffrance et en crise.
L'heure est grave, les ressources manquent et la population compte sur la solidarité pour garder le cap. Plusieurs de nos préventeurs sont partis en vacances ou mobilisés auprès de leurs familles.
D’autres sont atteints par la Covid ou cas contacts, ce qui fragilise notre dispositif.
"Il faut que nous restions un maillon de la solidarité"
Et donc nous n’avons pas l’effectif nécessaire pour répondre aux très nombreux appels qui arrivent sur nos lignes téléphoniques, d’où ce besoin de renforcer les équipes.
Des anonymes, des chefs d’entreprises… tous les profils s’expriment face au doute et à la confusion.
On a aussi des appels sur les violences conjugales qui continuent…
Donc, il faut que nous restions un maillon de la solidarité, en collaboration avec le SAMU, les pompiers, la police et la gendarmerie. Et puis il y a la CUM (Cellule d’Urgence Médico-Psychologique) qui est également mobilisée au CHU, aussi bien pour la population que pour les soignants.
S.O.S Kriz au service du "souci de l'autre"
"Si vous avez du temps, plus de 26 ans, en bonne santé mentale et physique, et que vous avez le souci de l'autre", précise l’association S.O.S kriz, vous pouvez proposer vos services de préventeur bénévole par mail, à l’adresse sos.kriz@gmail.com ou contactez le 0800 100 811.