Cela devait être une matinée sans heurts. Nicolas Onimus, sous préfet de Saint-Pierre et Trinité, Bruno Nestor Azerot, président de Cap Nord, maire de Sainte-Marie, et Frédéric Buval, maire de Trinité, étaient réunis mercredi 16 mars 2022 à Trinité en fin de matinée, pour présenter les nouveaux engins pour lutter contre les algues sargasses.
Mais alors qu'ils se dirigeaient vers la mer, dans le bourg trinitéen, une quinzaine de militants de l'intersyndicale de la santé les ont pris à parti. Les élus et le représentant du préfet se sont réfugiés à l'intérieur de la mairie après avoir été notamment traité de "voleurs" ou d'assassins".
La présentation s'est tout de même poursuivie alors qu'à l'extérieur, les militants se faisaient entendre par mégaphone.
À l'issue de la réunion les deux maires et le sous-préfet envisageaient de porter plainte.
Camions, tractopelles, pelles hydrauliques... seulement pour Cap Nord
Une enveloppe de 1 million 571 milles 750 euros a été allouée à Cap Nord pour lutter contre les échouages de sargasses sur la côte atlantique de Martinique.
Cette somme, financée à 40% par l’Europe, 50% par l’état et le reste par Cap Nord, servira à acheter des camions bennes, des camions avec des bras hydrauliques, des véhicules légers et bien d’autres outils nécessaires.
Les municipalités du Marigot, du Robert, de Trinité et de Sainte-Marie, devront réserver via internet, les nouveaux équipements et pourront les utiliser pendant 48 heures d'affilées.
"Une solution mais pas la solution"
Bruno Nestor Azerot, président de Cap Nord, maire de Sainte-Marie et Frédéric Buval, l’édile de Trinite saluent cette initiative. Ils espèrent que les sargasses échouées seront vite ramassées.
Ainsi, les jeunes qui sont chargés de les récupérer sur les plages souffriront moins de problèmes de santé, tout comme les riverains.
Les produits électroménagers souffriront moins et ne s'useront pas prématurément.
Si ces nouveaux moyens aideront à lutter efficacement contre les sargasses, les deux élus regrettent qu'aucun moyen de les retenir en pleine mer puis de les évacuer n'ait été trouvé. Car selon eux, c'est la seule solution viable.