Une étude confirme que la décomposition des algues sargasses endommage gravement les biens des personnes

Sur le front de mer du Marigot.
Une étude menée par les chercheurs universitaires confirment les déclarations d'habitants affectés par les échouages de sargasses. Les gaz émis par ces algues en décomposition sont responsables de la dégradation des appareils métalliques, électroniques ou les matières plastiques.

La hausse des températures de la mer favorise la prolifération des sargasses et l'augmentation des échouages sur nos côtes.

Depuis le début du phénomène, les Martiniquais qui vivent dans des zones côtières signalent la corrosion étonnante des appareils électroniques et des objets métalliques.  

Pour eux, cette corrosion s’est amplifiée quand les bancs de sargasses pourrissent sur les côtes, dégageant des odeurs nauséabondes.

Aujourd’hui la science est de leur côté. Le compte rendu d’un projet de recherche appelé CORSAIR est sans appel.

Algues sargasses au Diamant (16 avril 2021).

Démarré en 2021, ce projet a été financé par l’Agence Nationale de la Recherche et la Collectivité Territoriale de la Martinique.

Argument pour les demandes d'indemnisation

Les chercheurs universitaires ont examiné le lien entre les gaz émis par les algues en décomposition et la corrosion rapide de matériaux métalliques et des appareils électroniques.

Les capteurs de Madininair, mis en place dans 3 sites, ont mesuré des fortes concentrations d'hydrogène sulfuré et de l’ammoniac dégagées lors de la biodégradation des sargasses.

Ces gaz accélèrent la corrosion des métaux, des appareils électroniques et même le plastique.

Cette preuve scientifique devrait être un argument précieux dans la constitution des demandes d’indemnisation.