Que cache la plage de l’Anse Dufour à Tartane ? Des ossements ont été retrouvés à la fin de l’année 2016. Des fouilles viennent d'être menées en urgence, avant peut-être un chantier de plus grande ampleur.
Comment ce riverain a-t-il pu remarquer la présence d'un humérus sur la plage, caché dans le sable de l'Anse Dufour à Tartane (Trinité) ? Pourtant au début du mois de décembre 2016, l'homme découvre bien cet os. Il contacte alors les autorités. En urgence, la Direction des affaires culturelles (DAC) lance un chantier de fouilles. Deux archéologues y travaillent pendant deux jours (les 3 et 4 janvier 2017).
"C'est sans doute un individu inhumé en pleine terre, qui n'est pas contenu dans un cercueil", explique Damien Leroy, conservateur régional de l’archéologie de la DAC. "Toutes les connexions anatomiques des restes osseux ont pu être observées sur place au moment de la fouille". Dans la tombe, les chercheurs ont également trouvé un "petit équipement de vêtement", qu'il faudra encore identifier. Quant à la datation, le squelette remonterait de la période coloniale. Mais les premières observations ne donnent qu'une vague estimation, entre la fin du XVIIe siècle et la fin du XIXe siècle.
"On peut émettre aussi la possibilité d'un enterrement de naufragés rapidement réalisé, ou de personnes atteintes d'une épidémie quelconque", ajoute l'archéologue. "Ils ont pu être interdits d'inhumation dans les cimetières paroissiaux qui, eux, sont situés à proximité des vivants. Toutes les hypothèses sont ouvertes. Il serait vraiment prématuré de conclure qu'il s'agit de tel ou tel type de population particulière".
En attendant, à l’Anse Dufour, la vie a repris son cours. La tombe a été rebouchée. Les baigneurs peuvent venir profiter du site. "La plage est toujours accessible", assure Christian Palin, adjoint au maire de Trinité en charge de l’environnement. "Il n'y a pas de soucis au niveau des zones de baignade. Les gens peuvent venir sans problème".
Mais à la DAC, on planche sur un projet de fouilles de grande ampleur sur cette plage des surfeurs. Car il faut connaître "son extension. Peut-être que c'est le début d'une vaste nécropole qui est plus en arrière de la plage. Peut-être que 90 % de cet ancien cimetière est déjà parti à la mer. On ne sait pas du tout", résume Damien Leroy.
"C'est sans doute un individu inhumé en pleine terre, qui n'est pas contenu dans un cercueil", explique Damien Leroy, conservateur régional de l’archéologie de la DAC. "Toutes les connexions anatomiques des restes osseux ont pu être observées sur place au moment de la fouille". Dans la tombe, les chercheurs ont également trouvé un "petit équipement de vêtement", qu'il faudra encore identifier. Quant à la datation, le squelette remonterait de la période coloniale. Mais les premières observations ne donnent qu'une vague estimation, entre la fin du XVIIe siècle et la fin du XIXe siècle.
Une série d'hypothèses
C’est la quatrième fois que des ossements humains sont retrouvés sur ce site. En 2011, 2012 et 2014, on découvrait des sépultures. Elles sont séparées de quelques mètres les unes des autres. Des théories fleurissent quant à la nature de ce site. S'agit-il d'un cimetière d'esclaves ? "Ça peut être un lieu de regroupement des morts d'une population servile qui était attachée à une des habitations du secteur. Mais ce n'est pas la seule hypothèse possible", suggère Damien Leroy."On peut émettre aussi la possibilité d'un enterrement de naufragés rapidement réalisé, ou de personnes atteintes d'une épidémie quelconque", ajoute l'archéologue. "Ils ont pu être interdits d'inhumation dans les cimetières paroissiaux qui, eux, sont situés à proximité des vivants. Toutes les hypothèses sont ouvertes. Il serait vraiment prématuré de conclure qu'il s'agit de tel ou tel type de population particulière".
Un chantier plus vaste ?
Il faudra des mois voire peut-être des années pour avoir les réponses aux questions que l'on se pose. Dans l'immédiat, le squelette a été prélevé. Il sera prochainement analysé pour déterminer notamment le sexe et l’âge de l’individu. Il sera après conservé dans les locaux de la DAC, dans un centre de conservation et d'étude.En attendant, à l’Anse Dufour, la vie a repris son cours. La tombe a été rebouchée. Les baigneurs peuvent venir profiter du site. "La plage est toujours accessible", assure Christian Palin, adjoint au maire de Trinité en charge de l’environnement. "Il n'y a pas de soucis au niveau des zones de baignade. Les gens peuvent venir sans problème".
Mais à la DAC, on planche sur un projet de fouilles de grande ampleur sur cette plage des surfeurs. Car il faut connaître "son extension. Peut-être que c'est le début d'une vaste nécropole qui est plus en arrière de la plage. Peut-être que 90 % de cet ancien cimetière est déjà parti à la mer. On ne sait pas du tout", résume Damien Leroy.