La vaccination contre le coronavirus se fait "de façon progressive" en Martinique

1ère injection du vaccin contre la Covid-19 au centre Emma Ventura de Fort-de-France (8 janvier 2021)

Les hôpitaux de Fort-de-France, Trinité, Marin et la clinique Saint-Paul, sont mobilisés pour la vaccination contre la Covid-19 en Martinique. Priorité aux seniors et professionnels de ces établissements. La campagne se déroulera "progressivement" assure Jérôme Viguier, directeur de l'ARS.

En Martinique, la campagne de vaccination contre le coronavirus a été lancée le jeudi 7 janvier 2021 et c’est le directeur général de l’Agence Régionale de Santé, (médecin de profession) qui a été le premier à montrer l’exemple.

Jérôme Viguier, le directeur de l'ARS Martinique prend le premier vaccin anti covid-19 au CHU de Martinique.

 

La première étape de cette campagne de vaccination concerne les personnes âgées en EHPAD et USLD, les professionnels travaillant dans ces structures présentant un risque de forme grave de la maladie et les soignants et pompiers de plus de 50 ans ou présentant des comorbidités.

Les cibles auxquelles sera proposée la vaccination représentent environ 1800 résidents (35 EHPAD et 3 USLD) et 1905 professionnels de ces établissements.

(L’ARS)

 

Avant de recevoir le vaccin, une consultation médicale sera proposée à chaque personne (état de santé, contre-indication, consentement éclairé). Dans les EHPAD et USLD, les familles des patients et des résidents seront associées promettent les autorités sanitaires.

À partir du 18 janvier, il y aura la possibilité de prendre des rendez-vous, via un numéro qui sera dédié ou un logiciel de prise de contact en ligne, pour les personnes âgées de 75 ans et plus, afin de se faire vacciner.

Tout le monde ne sera évidemment pas vacciné le 18 janvier. On reçoit progressivement les doses de vaccins donc on va échelonner ces vaccinations.

(Jérôme Viguier - conférence de presse du 12 janvier 2021)

 

Après les plus de 75 ans, ce sera au tour des plus de 65 ans, les professionnels de santé de moins de 40 ans, "et progressivement on ira vers une vaccination de l’ensemble de la population qui le souhaite", puisque ce vaccin n’est pas obligatoire, mais "il est fortement recommandé" insiste l’ARS.

 

Accueil d'un des centres de vaccination anti-Covid-19 du CHU de Martinique (janvier 2021)

 

En dehors de l'hôpital Pierre Zobda Quitman à Fort-de-France, d’autres centres de vaccination seront disponibles confirme l’Agence, à Trinité "en association avec la médecine libérale" et au Centre Hospitalier du Marin.

Nous réfléchissons à une extension de ce dispositif, en fonction des arrivées des doses, de l’adhésion au programme de dépistage par les personnes ciblées, pour monter en charge en fonction de la situation.

(Jérôme Viguier - DG de l'ARS)

 

Dans le secteur privé, cette première étape de vaccination a débuté jeudi 14 janvier 2021, à la Clinique Saint-Paul avec les personnels de plus de 50 ans.

La première tranche intéresse le personnel médical, les médecins, et les soignants qui ont plus de 50 ans et qui sont volontaires.

On reçoit les doses décongelées la veille du CHU lesquelles nous sont acheminées le matin dans un cabinet médical, où sont mobilisés une infirmière et un médecin.

 

Nous vaccinons aussi les résidents de notre EHPAD à Clairière, puis on attendra la phase suivante avec les nouvelles directives de l’ARS dans les jours qui viennent.

(Nabil Mansour – PDG de la clinique Saint-Paul)

 

Dr Nabil Mensour (sur le site de la future extension de la clinique Saint-Paul

 

Le parcours de vaccination

 

Les personnes prioritaires se verront proposer, en amont de la vaccination, une consultation médicale. "Il s’agira de vérifier l’état de santé de la personne, d’éventuelles contre-indications, de lui donner toutes les informations nécessaires et recueillir son consentement à la vaccination. Cette consultation médicale pourra, selon les cas, être immédiatement suivie de la vaccination" précise l'ARS.

Le médecin généraliste sera au cœur du dispositif, en particulier le médecin traitant (...). Chacun doit pouvoir se faire vacciner par un professionnel de santé à côté de chez lui, qu’il connaît, et en qui il a confiance.

(Ministère de la santé)