Rosemberg Saé est avocat de profession. Mais il a deux passions : le théâtre dont il est metteur en scène d'une douzaine de pièces et l'écriture et la littérature. Il vient de signer son second roman avec "La vieille dame et l'enfant (leur histoire n'est pas la nôtre)" paru aux éditions l'Harmattan.
L'auteur raconte en 195 pages, l'histoire de Touti et de Man Katiopia, une relation quasi filiale entre une petite fille et une vieille dame, "qui élève sa conscience et lui transmet des valeurs identitaires pour mieux appréhender l'universel".
Allusion aux années en Martinique
L'auteur transporte le lecteur sur les plateaux du Morne-Rouge, sa commune d'origine, avec des personnages flamboyants tels que Bou'Souf, Mimine, Loulouss, Papa Jules et Maman Vévé. Le récit renvoie aux années 50 en Martinique.
Man Katiopia apprend à l'enfant à s'aimer, à aimer ses origines. Elle lui livre des noms comme Katherine Jefferson, physicienne, mathématicienne, ingénieure noire qui a calculé la trajectoire du programme "Mercury" pour l'agence spatiale américaine NASA, ou Mary Jackson, la première afro-américaine ingénieure en aéronautique.
"Notre histoire n'est pas celle que l'on veut nous faire croire"
Man Katiopia lui parle aussi des divinités africaines, comme le Dieu de la sagesse Orunmila, des figures martiniquaises telles le poète Daniel Thaly, ou les musiciens Ernest Léardé, Al Lirvat, Francisco, Loulou Boislaville...
Avec tendresse et bienveillance, la grande dame transporte l'enfant par ses mots, à travers l'Afrique (le Zaïre, la Tanzanie, le Sénégal, la Guinée, le Ghana)... Et la petite découvre ainsi que "notre histoire n'est pas celle que l'on veut nous faire croire".
Rosemberg Saé écrit avec une facilité imagée qui ne laisse pas le lecteur insensible.