Eau : Bâtir le Pays Martinique appelle les élus des EPCI et de la CTM à se réunir "dans les meilleurs délais"

Dans un communiqué daté du 8 mai 2024, Bâtir le Pays Martinique sort de son silence pour appeler les représentants politiques des EPCI (Etablissements Publics de Coopération Intercommunale) et de la collectivité majeure (la CTM), à "se réunir dans les meilleurs délais afin de travailler de manière collaborative à l'amélioration de la production et de la distribution de l'eau potable" dans l'île.

À ce jour, le territoire est toujours soumis à des pénuries d’eau, à cause de la sécheresse, ce qui occasionne des difficultés d’approvisionnement. Les multiples fuites observées sur les canalisations très vétustes, aggravent la situation des abonnés.

La communauté d’agglomération du centre (la CACEM) regroupant les villes de Schoelcher, Fort-de-France, Saint-Joseph et Lamentin est particulièrement impactée.

"Absence récurrente du précieux liquide dans leur robinet"

C’est dans ce contexte que le parti du maire lamentinois (David Zobda), par ailleurs conseiller exécutif de la Collectitivité Territoriale de Martinique, monte au créneau "pour une meilleure distribution de l'eau potable au sein de nos collectivités".

Considérant que la distribution de l'eau potable est sujette à des défis et des inégalités persistantes ; considérant que la population de la conurbation CACEM, notamment celle du Lamentin, il souffre depuis 2022 de l'absence récurrente du précieux liquide dans leur robinet ; considérant que d'autres villes de la Martinique commencent à connaître les mêmes difficultés de coupure ou d'eau ; sachant que depuis 2017, la gestion de l’eau est de la compétence des trois EPCI et que la plus grosse usine de production appartient à la CTM (…), nous, Bâtir le Pays Martinique, au nom de notre population, appelons nos représentants politiques des EPCI et de la CTM, à se réunir dans les meilleurs délais autour d'une table de discussion, afin de travailler de manière collaborative à l'amélioration de la production et de la distribution de l'eau potable en Martinique.

Comité national Bâtir le Pays Martinique

BPM (dont le président n’est autre que David Zobda et 2e vice-président de la CACEM), exhorte donc les acteurs à "travailler de manière collaborative".

Cela en dit long sur l’imbroglio de ce dossier eau potable, lequel fait l’objet depuis des années de rebondissements, auxquels s’ajoutent les difficultés d’approvisionnement en période de carême, ce qui agace prodigieusement les usagers.

Niveau d'eau à Saint-Joseph (image d'illustration).

Pourtant rappelle Bâtir, "la Martinique ne manque pas d’eau".

"161 rivières en Martinique… 60 millions de mètres cubes" produits

Tous ceux qui ont des responsabilités dans le domaine de l’eau, de la production à la distribution, reconnaissent que la Martinique forte de ses 161 rivières, ne manque pas d’eau. Sachant que notre capacité globale de production est de 60 millions de mètres cubes, aucun martiniquais ne devrait manquer d’eau potable.

Bâtir le Pays Martinique

D’autres élus sont intervenus déjà dans ce dossier épineux de l’eau. C’est le cas du député Marcelin Nadeau qui a tout récemment appelé à la "raison" et à la "médiation", tandis que le comité citoyen du sud réclame carrément des comptes aux fermiers et aux collectivités.

Bâtir le Pays Martinique demande également "que la collaboration soit ouverte, transparente et inclusive, impliquant la participation active des parties prenantes des 3 territoires, des experts en gestion de l'eau et des représentants des collectifs citoyens de l'eau".

Ensemble, nous pouvons œuvrer dans une première étape à garantir un accès équitable à une eau potable sûre et de qualité pour tous, et de jeter dans une 2e étape les bases d'une gestion unique et d'un prix social de l'eau.

BPM