Le baleineau égaré, amaigri mais vivant, se trouve dans la baie du Marin

Selon les scientifiques du Réseau National d’Echouage (RNE) et du ROCEM (Réseau d’Observation des Cétacés Echoués de la Martinique), le baleineau à bosse qui nage seul dans les eaux martiniquaises après avoir perdu le contact avec sa mère, est condamné à mourir. L'avis des experts est catégorique, il faut laisser l’animal tranquille.

L’opinion unanime est qu’un animal de cette taille dans un état avancé de maigreur ne pourra survivre et que l’apport d’alimentation ne fera que prolonger son agonie. L’apport d’alimentation ne fera qu’augmenter son stress. L’animal peut disparaître ou venir s’échouer mort ou vivant. En cas d’échouage vivant, le consensus est de laisser l’animal mourir naturellement, étant donné qu’une euthanasie pour une espèce de cette taille ne pourrait être éventuellement envisagée que si les conditions étaient réunies (matériel adapté, personnel spécialisé), ce qui n’est pas le cas en Martinique.

Déclaration d’un comité international exceptionnel réuni à en Espagne à l’occasion de la 34e conférence de la Société européenne des cétacées

Le baleineau erre dans le sud

L’unique possibilité de survie c’est de retrouver sa mère qui pourrait être au large si elle est encore en vie.

Lundi 17 avril 2023, après 3 jours sans intervention, le baleineau a quitté la baie de Fort-de-France, direction le sud de la Martinique.

La vedette de la SNSM de Fort-de- France se rend sur zone avec à son bord des représentants de la direction de la Mer, du ROCEM, du Parc naturel marin de Martinique et de la CCS (Société Caribéenne des Cétacées) pour sécuriser le déplacement de l’animal. En fin de journée, celui-ci avait disparu et semble être reparti vers le large.

Mais ce mardi 18 avril, dans la matinée, le baleineau est signalé dans la baie du Marin.

La brigade nautique de la gendarmerie du Marin et le navire de la direction de la Mer avec à son bord un représentant du ROCEM se rendent sur la zone pour mettre en place un périmètre de sécurité et de quiétude pour l’animal.

Aucun protocole d’intervention n’est mis en place. Le baleineau semble mieux se déplacer sans intervention active malgré son état de santé inquiétant.