Le Centre Césairien d’Etudes et de Recherches, (CCER) voit le jour le 28 juin 1985, lors d’une Assemblée Constitutive au SERMAC (Service Municipal d'Action Culturelle). L’année suivante en partenariat avec les Griots de la Martinique présidé par Georges Fitt-Duval et le "Théâtre Chimin Difé", dirigé par Elie Pennont, le CCER organise sur l’Habitation Eyma à Basse-Pointe, une grande manifestation culturelle.
Le CCER participe à des séminaires, des tables rondes, des manifestations d'envergure comme, le Colloque international (1987) sur Négritude et Ethnicité à l’Université international de Miami, au Festival d’Avignon (1989) dans le cadre du bicentenaire de la Révolution Française où Aimé Césaire était l’hôte officiel et l’hommage à l’Unesco le 8 octobre 1996.
La sortie du 4e numéro de sa revue "le Rebelle", démontre la dynamique de l’association en matière de conférences débats avec Jean-Claude Corbin, Roger Toumson et le président Christian Lapoussinière.
Le CCER intensifie ses actions et apporte son expertise à certaines structures. En 1998, il participe à la création de l’Espace Aimé Césaire de la bibliothèque populaire de Rivière Pilote.
La renaissance du CCER en 2001
La structure renouvelle partiellement le bureau et le Conseil d’Administration en 2001, avec comme objectif de poursuivre son combat pour favoriser, encourager et faciliter la recherche sur l’œuvre d’Aimé Césaire ainsi que pour l’acquisition et la réhabilitation de la Maison natale du chantre de la négritude. Ainsi le CCER prend part au colloque de l’Amdor intitulé : "Aimé Césaire et les liens intergénérationnels", en 2002.
La Négritude revalorisée
Pour les 93 ans du poète d’Aimé Césaire, conjointement avec la ville de Fort-de-France, dans le cadre du Centenaire de la naissance du poète sénégalais Léopold Sédar Senghor, le Centre Césairien d’études et de recherches met en place un colloque international en partenariat avec la Francophonie sur "La Négritude, un pont sur l’Atlantique".
Cette même année, en 2006, un focus sur "la Lettre à Maurice Thorez", dans le cadre du cinquantenaire de sa parution, s’est déroulé à l’ex-Marché aux viandes de Fort-de-France permettant aux martiniquais de découvrir le nègre et leader fondamental et son parcours de l’action poétique à l’action politique.
Après le décès d'Aimé Césaire en 2008, 2 ans plus tard, c’est l’inauguration de l’aéroport Aimé Césaire par le Président de la République Nicolas Sarkozy, et en 2011, l’hommage national rendu avec une plaquette déposée en son nom dans la crypte du Panthéon, le 6 avril.
L'heure des projets
Outre la réalisation de deux expositions pour 2023, le CCER travaille pour 2024 sur la mise en place d'un prix littéraire Aimé Césaire et la réalisation d'un colloque international.
Le CCER envisage de créer un prix à la mesure et à la dimension de l’homme et de l’œuvre. Aimé Césaire, homme d’enracinement, d’ouverture, de culture et d’engagement a une aura littéraire et politique considérable.
Sa dimension démontre que le poète avant-gardiste, anticonformiste, anticolonialiste et rebelle, possède un rayonnement mondial et universel.
Le deuxième projet, dans le cadre du 111e anniversaire de sa naissance et du 16e anniversaire de sa disparition porte sur le côté multidimensionnel de sa poésie. Aimé Césaire est tout à la fois poète, dramaturge et essayiste. C'est un champ immense que le CCER veut explorer, étudier, investiguer et transmettre.
Un travail titanesque mené par le président Christian Lapoussinière, docteur diplômé de l’Université Sorbonne Paris III avec sa thèse "Aimé Césaire, le caractère démiurgique de sa poésie", docteur de troisième cycle de l’Université de Paris VIII, portant sur la négritude et révolution vers une convergence pan humaine.