Son maillot sur les épaules, son casque sur la tête et surtout les pédales sous les pieds, comme le dit l'adage, "le vélo, ça ne s'oublie pas". Et Yannis Cidolit n'a pas du tout oublié. Ce retour à la compétition, il le prépare depuis plusieurs mois.
Reprendre la compétition, c'est vraiment un plaisir pour moi. De pouvoir retrouver mes adversaires et les amis aussi. Nous sommes adversaires, mais également amis. Ce sera vraiment un plaisir de les retrouver pour reprendre du plaisir, reprendre le goût à l'effort violent.
Yannis Cidolit interrogé par Bertrand Caruge
Le sociétaire du Madinina Bikers ne se fait pas d'illusion. Il sait que cette reprise après une longue période d'inactivité est difficile. Cependant, il reste serein et garde bien en tête ses objectifs.
Il faut bien commencer à un moment donc je préfère commencer maintenant pour que ça puisse aller mieux par la suite. Je vais m'accrocher.
Ce retour attendu avait été annoncé sur les Réseaux Sociaux de son club, le Madinina Bikers.
Pour ce retour, il est équipé d'une prothèse et d'un VTT aménagé spécialement pour lui.
J'ai perdu mon bras droit et comme j'étais droitier, j'ai été obligé de tout réapprendre de la main gauche. J'ai fait de longs moments de réadaptation en Martinique (au Carbet) et en métropole.
J'ai les deux freins sur la main gauche, donc le frein avant et arrière. Le passage de vitesse est à gauche aussi. J'ai également un petit socle pour emboîter ma prothèse. Ce n'était pas compliqué à avoir, mais ça a pris beaucoup de temps. Là maintenant je suis aménagé et je suis prêt pour les courses de VTT.
Pour les courses à étapes sur route, l'ancien champion juniors devra encore attendre.
Il me faut un autre modèle de prothèse. Le retour se fera bientôt, mais pas de suite.
En ligne de mire, les Jeux Paralympiques 2024 à Paris. Le coureur se donne deux ans pour se préparer.