La traditionnelle semaine nationale des personnes âgées est l’occasion de s’interroger, entre autres sujets, sur le poids économique de nos aînés. Mais la réalité est plus contrastée qu’on ne le pense à propos de la richesse de nos séniors.
Le séniorisme est-il en passe de devenir une mode ? Séniorisme, venant de sénior, en clair, les anciens, les plus vieux. La question se pose au vu de l’engouement suscité par le poids économique supposé de nos aînés, ce que les experts appellent la "silver economy", littéralement, l’économie des cheveux gris. Une tendance venue d’ailleurs apparue récemment. D’habitude, nous mettions en avant l’importance du patrimoine légué par nos grands-parents. Patrimoine culturel permettant une plongée dans le passé. Patrimoine sociétal aussi, pour comparer l’éducation d’hier et celle d’aujourd’hui. Tout ceci sur un air de nostalgie. En résumé : "avant, c’était mieux".
Jusqu’à maintenant, il était impensable de parler de la puissance économique de nos grandes personnes. Nous les tenions pour plus pauvres que leur descendance, après avoir trimé une vie entière souvent sans sécurité sociale et survivant avec une pension de retraite symbolique. Désormais, il est de bon ton d’évoquer leurs supposés revenus confortables, l’importance de leur patrimoine immobilier, leur niveau de vie soi-disant supérieur à celui de leurs enfants et petits enfants.
Bien entendu, certains séniors sont plus aisés que leur progéniture. Mais il est exagéré de généraliser sur la richesse de nos aînés. Autour de nous, la misère est leur lot : revenu scandaleusement bas, logements insalubres ou modestes, solitude, maladie, souffrances. Un peu de décence est recommandé quand nous évoquons la richesse supposée de nos personnes âgées. A défaut de résoudre leurs difficultés, nous pouvons au moins rester sensible à leur sort, et arrêter de les voir comme un marché, une source d’argent. A défaut de silver economy, ayons donc un "golden heart", un cœur en or.
Jusqu’à maintenant, il était impensable de parler de la puissance économique de nos grandes personnes. Nous les tenions pour plus pauvres que leur descendance, après avoir trimé une vie entière souvent sans sécurité sociale et survivant avec une pension de retraite symbolique. Désormais, il est de bon ton d’évoquer leurs supposés revenus confortables, l’importance de leur patrimoine immobilier, leur niveau de vie soi-disant supérieur à celui de leurs enfants et petits enfants.
Bien entendu, certains séniors sont plus aisés que leur progéniture. Mais il est exagéré de généraliser sur la richesse de nos aînés. Autour de nous, la misère est leur lot : revenu scandaleusement bas, logements insalubres ou modestes, solitude, maladie, souffrances. Un peu de décence est recommandé quand nous évoquons la richesse supposée de nos personnes âgées. A défaut de résoudre leurs difficultés, nous pouvons au moins rester sensible à leur sort, et arrêter de les voir comme un marché, une source d’argent. A défaut de silver economy, ayons donc un "golden heart", un cœur en or.