Le journal Libération révèle une enquête sur les comptes "obscurs" du Groupe Bernard Hayot (GBH)

Siège du Groupe Bernard Hayot au Lamentin en Martinique.
En plein débat sur la transparence sur les marges des distributeurs, une enquête accablante pour le groupe Bernard Hayot est révélée par le journal Libération. Le quotidien national évoque les profits suspects de GBH, des dizaines de documents internes ont été passés au crible

Dès le titre, le ton est donné. "Marges exorbitantes, opacité financière, entorses à la concurrence ; les profits suspects du groupe Bernard Hayot en outremer" : tel est l’intitulé de l’article de Libération.

Un témoignage 

Un texte qui repose notamment sur le témoignage d’un homme présenté comme étant un cadre supérieur de GBH et qui travaillerait "depuis près de 20 ans dans la branche automobile du Groupe".

Ce témoin présumé aurait ainsi permis à Libération de "consulter des dizaines de documents internes", des éléments qui auraient donc nourri le contenu de l’article.

Ainsi "sur chaque vente de véhicule", écrit Libération à propos des marques vendues par le Groupe,

les concessions de GBH réalisent une marge nette comprise entre 18 % et 28 %, soit trois à quatre fois celles pratiquées en métropole.

La question des marges arrière

Autre sujet abordé dans l’article, la pratique des "marges arrière". Des marges qui, souligne le journal, "reposent sur le fait d’exiger de ses fournisseurs des remises de prix en fin d’année pour objectifs atteints".

Citant GBH, Libération avance que ces marges arrière "représenteraient seulement 5 à 7 % du chiffre d’affaires du Groupe". Des pourcentages contestés par Christophe Girardier, auteur de plusieurs rapports sur la distribution dans les outremers et qui "estime" lui que "les marges arrière de GBH peuvent atteindre jusqu’à 25% de son chiffre d’affaires annuel".

Des propos qui prennent peut-être une résonance particulière, à quelques jours de la nouvelle audience relative au dépôt des comptes de GBH.

(Re)voir la réaction du préfet de Martinique, invité café de la matinale radio de Martinique la 1ère, il est interrogé par Grégory Gabourg : 

©Martinique

À n’en pas douter, cet article de Libération suscitera des réactions contrastées.