Patrick Doré, membre fondateur de l’UGTM (Union Générale des Travailleurs de Martinique) était secrétaire général du syndicat depuis mars 2006. Il a ainsi poursuivi l’action du créateur Léon Bertide, secrétaire général depuis la naissance du syndicat, en décembre 1981.
Nous avons perdu un soldat et dirigeant émérite.
J'ai connu Patrick au début de l'année 1980, lors de la création de l'organisation "ALCPJ" (An Lôt Chimen Pou La Jénès) et du Groupe Bèlènou, à l'initiative d'Edmond Mondesir et moi-même. Sa démarche constructive dans le cadre des swaré bèlè et son apprentissage du tanbou bèlè lui ont permis d’intègrer le Groupe Bèlènou.
13 décembre 1981, Patrick est présent à la création de l'UGTM. Il a œuvré à la mise en place de l’ UGTM-Santé.
Le camarade Patrick Doré a porté une contribution importante à l'ensemble des activités du Mouvement APAL et à l’ensemble du monde syndical.
Une enfance paisible dans les hauteurs de Fort-de-France
Il a grandi et fait ses classes primaires au quartier Godissard à Fort-de-France. Son père était agent des postes et télecommunications et sa mère s'occupait de l'éducation des enfants, trois garçons (Christian, Patrick, Camille) et une fille (Nathalie).
Infirmier psychiatrique
Après des études brillantes au Lycée Schoelcher, il s'envole vers le Campus Universitaire de Fouilloles en Guadeloupe. Son objectif est de préparer un DEUG en biologie. Entre-temps, il réussit à un concours d'infirmier psychiatrique. Il revient au pays natal pour recevoir une formation de trois ans. À la suite de celle-ci, il intègre l’hôpital psychiatrique de Colson.
Au-delà de sa casquette syndicale, Patrick Doré était un militant de la psychiatrie. Il était proches de ses malades. Les patients l'aimaient bien. C'était un professionnel d'une gentillesse extrême. Il était très apprécié des collègues.
Un militant convaincu
Anticolonialiste, il était membre du CNCP mouvement "Asé pleré an nou lité". Militant anti-impérialiste, il était membre des associations, Martinique-Cuba et Martinique Vénézuela. Il a participé à plusieurs réunions internationales sur les "syndicats des dernières colonies françaises et européennes".
En 1981, il participe à la création de l’UGTM et était de tous les combats. 1982, il était au côté du secrétaire général Léon Bertide afin de défendre les travailleurs et petits planteurs de la filière cannière. 1983, c'était la grève dans les carrières.
D'autres combats ont été épiques comme celui des banques en 1995, apportant son soutien au syndicat SMBEF.
On se souvient en 1999, du mur empêchant les voitures d'accéder à la 2e station de Place d'Armes. L'UGTM l'avait cassé et ses responsables syndicaux avaient été arrêtés.
On peut citer l'implication de l'UGTM pour le long mouvement sociétal de 2009 et récemment 2021, la grève à l'hôpital de Trinité.
La CGTM a été surprise d'apprendre le décès de Patrick Doré, militant syndical et politique. Il avait été un des animateurs du mouvement de février 2009 avec le syndicat UGTM dont il était le secrétaire général. La CGTM adresse ses condoléances à sa famille et à ses camarades.
C'est avec une grande tristesse que la CDMT a appris le décès de Patrick Doré, secrétaire général de L'UGTM. Nous voulons saluer ici, le militant et dirigeant syndical et politique qu'il a été, son implication dans tant de combats souvent unitaires parmi lesquels celui pour la reconnaissance pleine et entière du fait syndical martiniquais.
Nous présentons nos condoléances sincères et attristées à sa famille, aux dirigeants, aux militants et militantes de l'UGTM, du CNCP-APAL, aux membres du groupe bèlè nou et toutes celles et ceux qui ont partagé ses combats.
Les militant/es du GRS ont appris avec émoi et tristesse le décès de Patrick Doré. Comme militant et dirigeant syndical et politique que nous avons côtoyé de très longue date dans différentes luttes.
Le GRS présente à sa famille, à ses camarades du CNCP-APAL, de L'UGTM dont il était le secrétaire général, et du groupe Bèlènou, les condoléances de tous ses membres.
La culture avec le groupe bélénou
Jovial et d’une grande sensibilité, ce grand tanbouye mélomane avait dans les années 1980 rejoint le groupe musical Bèlènou, créé par Edmond Mondesir et Léon Bertide.
Sa disparition est une grande perte pour le mouvement culturel, associatif et syndical martiniquais.