Le musée de la Pagerie aux Trois-Îlets, offre aux visiteurs une vision moderne

Le Musée de la Pagerie
Faire du Domaine de la Pagerie une propriété muséale au fait de l’histoire est un challenge de la direction actuelle s’inscrivant dans le cadre d’une politique de nouvelle muséographie.

Si jadis, le domaine de la Pagerie était axé sur Joséphine Tascher de la Pagerie, aujourd'hui, dans le cadre d'une nouvelle politique muséale, l'accent est mis sur les esclavisés. 

La cuisine vue de l'extérieur

Ce challenge a commencé en 2019, après la réalisation d'une étude historique et archivistique de Jessica Pierre-Louis sur la population servile de l’habitation la Pagerie. Cette étude dévoile une partie de la vie des hommes et des femmes esclavisés de la famille de Tascher de la Pagerie.

Fort de ce constat, la Collectivité Territoriale de Martinique (CTM), la Direction des Affaires Culturelles (DAC), ont décidé  d’approfondir les connaissances historiques sur le thème de l’habitat servile et des esclavisés du site.

Espace Joséphine au sein du Musée

  La Pagerie, lieu de recherche scientifique

Les objectifs poursuivis par l'équipe en place sous la responsabilité de Manuella Yung-Hing sont clairs, "faire de ce musée un environnement qui rapproche les hommes, qui implique le Martiniquais et l'incite à s'approprier de ce lieu qui jouit d'une notoriété internationale".

Après le passage et la prospection par laser guidé par un drone d’une  équipe d’archéologues, menée par l’américain Kenneth Kelly, spécialiste de l’époque coloniale, la collectivité se donne les moyens de doter la Martinique d'un lieu de mémoire et d'histoire.

  Un parcours repensé pour la Pagerie

Nous avons axé notre vision sur le changement et la performance, avec une posture d'engagement visant une ambition, celle de changer le regard sur ce site culturel en faisant tomber les murs entre le musée et le monde extérieur, entre le musée et les Martiniquais. Faire de ce musée un lieu qui rapproche les hommes, qui crée des rencontres, des débats, brise les cloisonnements et dépasse la peur de la mise en commun des connaissances.

Manuella Yung Hing - Responsable de la Pagerie

l'équipe du projet

Les partenaires institutionnels et l’association Ouacabou, partent de l'existant pour  aménager, agencer et harmoniser l’avenir, afin de mettre en place une nouvelle politique. Il s'agit de faciliter et clarifier une lecture du site dans ses différents aspects, sur le fondement d’une mise en scène et d'un cadrage historique.

 4 espaces à visiter

Ce site incontournable du paysage situé au Trois-Ilets, accueille divers publics. Touristes, locaux, scolaires et étudiants. La nouvelle donne  permet d’offrir au visiteur, un parcours moderne, attrayant, pédagogique et historique se déclinant en 4 espaces.

  • Le hall d’accueil, (bas) ancienne habitation-sucrerie présente les principales étapes dans l’historique du site dont l’action et la vision touristique du Docteur Robert Rose-Rosette. 

Ce descendant direct d’esclaves par son père et sa mère, a oeuvré toute sa vie afin que les Martiniquais n’oublient pas leur passé douloureux. En 1944, il achète le domaine de la Pagerie et pendant plus de 20 ans, avec son épouse Simone, il le reconstruit et le fait revivre.

  • Le hall d'accueil (haut) consacré à la présentation de familles de planteurs créoles, anciens propriétaire de la Pagerie soutenue par une mise en scène d’un intérieur.
Le moulin
  • Le moulin,  explication autour de la culture de la canne et la fabrication du sucre, avec une déclinaison sur la plantation, la récolte de la canne ainsi que fonctionnement du moulin et de la sucrerie
  • L'ancienne cuisine ce dernier espace nous propose une reconstitution

Ce parcours a pour but de restituer l'histoire et de mettre en valeur les esclavisés. Cette action pédagogique et mémorielle est ouverte au public du mardi au samedi de 9 à16 heures.