Sur la plage de l’anse Caritan à Sainte-Anne, le Maya Beach Club existe depuis 2001. Cette année son 20e anniversaire est perturbé par la Covid. Malgré tout, les organisateurs font la fête. La structure est ouverte grâce à quelques petits détails.
Depuis 2001, le Maya Beach Club, basé à Sainte-Anne, est ouvert. C’est Marianne Marchal qui est à l’origine de ce projet.
Mais cet anniversaire a été gâché par la crise sanitaire liée au Covid, même s'il a pu se tenir grâce à une lecture minutieuse de l’arrêté pris par le préfet.
Une ouverture précaire
En effet, alors que les établissements de ce genre sont jusqu’à nouvel ordre fermés, le parc de l’anse Caritan reste ouvert car il dispose d’une AOT, c’est-à-dire une Autorisation d’Occupation Temporaire. Celle-ci transforme le domaine public, ici la plage et la mer, en domaine privé. De plus, au niveau légal, jouer dans le parc est considéré comme une activité sportive individuelle pour les mineurs.
Les jeunes peuvent continuer à pratiquer les entraînements et la compétition à l’inverse des seniors. Mais la préfecture peut à tout instant modifier l'arrêté et ainsi procéder à la fermeture de l'établissement.
Les responsables du parc prennent de nombreuses dispositions afin que leur structure ne devienne pas un foyer de contamination.
Les enfants rentrent par groupes de 6 sur le parcours. Ils doivent se tenir à 2 mètres des autres groupes. Les consignes sont respectées, de nombreux surveillants y veillent.
Une affluence divisée par 10
Pour l'instant, la direction a été contrainte de mettre au chômage partiel certains de ses employés. En effet, l’affluence a été divisée par 10 à cause de l'épidémie de Covid. La plage, pourtant si fréquenté d'habitude, est presque vide.
Léa Marchal, revenue spécialement pour l’anniversaire se souvient des débuts du Maya Beach Club. La jeune femme précise qu’au début il y avait seulement un ou deux trampolines. Elle est presque surprise quand elle regarde désormais toutes les animations qui sont proposées.
Le succès de notre établissement est la somme de plusieurs facteurs. Nous avons eu la chance de signer des partenariats avec certaines entreprises qui organisaient des stages de cohésion entre ses salariés.
Un autre a été trouvé avec une école de langue. Les personnes qui y participaient venaient se défouler sur le parc et pratiquaient l’anglais, l’espagnol… en cours intensif.
Les pouvoirs publics nous ont aussi beaucoup aidés. L’autre force qui fait notre succès c’est que nous avons su élargir la gamme de services que nous proposons. Depuis quelques années, nous fabriquons nos propres jeux. Cela nous permet de faire de véritables économies.
De nombreuses structures similaires n’ont pas réussi à s’installer durablement en Martinique. Une chaine internationale a même tenté l’expérience, sans réussite. La longévité de ce parc est un véritable exploit de nos jours.