Le personnel des Urgences psychiatriques de Martinique exerce son droit de retrait

Le personnel est mobilisé devant l'hôpital.
Le personnel des Urgences psychiatriques de l’hôpital Maurice Despinoy fait valoir son droit de retrait ce lundi 18 mars. Il dénonce “des conditions de travail insoutenables”.

L’hôpital psychiatrique Maurice Despinoy est perturbé ce lundi 18 mars. Depuis 6h, une partie du personnel exerce son droit de retrait.

L’équipe des Urgences psychiatriques de l’établissement dit faire face à "des conditions de travail insoutenables" qui "compromettent [leur] capacité à fournir des soins adaptés, personnalisés et sécuritaires à la population Martiniquaise entraînant un retentissement direct sur [leur] santé physique et mentale".

Les professionnels de santé dénoncent "un manque de personnel médical et paramédical, de lits d’hospitalisation ou une défectuosité récurrente des portes d’entrée du service".

Selon les syndicats CFDT, CGTM et UGMT, les besoins seraient urgents, et tarderaient à être comblés.

C’est un problème d’organisation. Il y a une surpopulation des patients aux urgences. Une difficulté de transfert des patients. Pour ne pas arranger les choses, il y a la création de « l'EPIC » (Equipe de Psychiatrie d’intervention et de crise) sans médecin. Nous n’avons pas suffisamment de médecins pour faire fonctionner le service des urgences. Nous sommes livrés à nous-mêmes pour gérer ce service. Donc, il y a aussi un problème d’insécurité. Il n’y a pas suffisamment de caméras. En plus de ça, il n’y a pas de point d’acheminement pour des patients Alzheimer…  Au niveau des nouveaux soignants arrivés dans le service il n’y a pas de protocole pour leur permettre de fonctionner dans l’immédiaté. 

Alain Beauroy, infirmier

interrogé Viviane Dauphoud-Eddos

Le personnel réclame la mise en place de "mesures immédiates pour améliorer les conditions de travail".

"Une situation de tensions aux urgences"

Dans un communiqué de presse, Stéphane Berniac, le directeur du Centre Hospitalier Maurice Despinoy déplore "la situation de tensions actuelle très forte aux urgences psychiatriques de Martinique à Mangot Vulcin".

Tout est mis en œuvre pour retrouver une situation optimale d’accueil et de sécurité des usagers, mais également des agents exerçant dans le cadre de leur fonction. 

Stéphane Berniac, le directeur du Centre Hospitalier Maurice Despinoy

Pour toute demande d’urgence de prise en charge, il est rappelé à la population de composer le 15.