Le 22 février, 1979, John Compton, le nouveau Premier ministre de Sainte-Lucie, a reçu une lettre de félicitations du President américain Jimmy Carter. Sainte-Lucie venait de prendre son indépendance de la Grande-Bretagne.
Je suis heureux de vous informer que les États-Unis reconnait votre nouveau statut de pays indépendant. Nous espérons, avec votre accord, établir les relations diplomatiques entre nos pays.
Jimmy Carter président des États-Unis
En 1979, le nouveau gouvernement de Saint-Vincent et les Grenadines, a reçu le même courrier.
Le Président Carter voulait regrouper ces îles indépendantes anglophones de la Caraïbe ayant moins de 100 000 habitants, dans un seul bloc.
Il voulait que ces pays développent un projet commun pour attirer des investissements étrangers. Jimmy Carter ne voulait pas verser les aides dans ces pays. Il pensait que l'assistance financière était une obligation de l’ancien colonisateur, la Grande-Bretagne.
En 1980, pendant une réunion avec Tom Adams Premier ministre de Barbade, Jimmy Carter n'était pas convaincu lorsque le Premier ministre a évoqué la vulnérabilité des îles de la Caraïbe.
Les îles indépendantes n’avaient pas de garde-côtes ou de forces armées pour repousser une tentative de putsch.
Selon Tom Adams, il était possible de renverser un gouvernement démocratiquement élu de la Caraïbe avec 50 hommes armés.
L’actuel Premier ministre de Barbade, Mia Mottley a exprimé ses condoléances à la famille de Jimmy Carter.
Carter s'intéresse aux grands
La République-Dominicaine, Haïti et Cuba, les pays plus grands où l’anglais n’est pas la langue officielle, ont obtenu plus de considération de l’administration de Jimmy Carter.
Le président Carter a commencé à échanger avec Fidel Castro. Il voulait convaincre le Lider maximo de dissoudre la dictature en faveur d'une démocratie.
Jimmy Carter voulait lever l’embargo et normaliser les relations avec la Havane.
En 1980, Fidel Castro a autorisé l’émigration massive des Cubains vers les États-Unis.
Appelé l’Exode de Mariel, plus de 125 000 Cubains ont embarqué sur les bateaux envoyés depuis la Floride par les exilés pour récupérer leurs proches.
Fidel Castro a profité de l’occasion pour envoyer des criminels et des malades dans les embarcations qui partaient vers les États-Unis.
Malgré les actions de Castro, Jimmy Carter a affirmé qu’il voulait "continuer à offrir un cœur et des bras ouverts aux réfugiés qui cherchaient la liberté."
Jimmy Carter s'est rendu en Haïti pour rencontrer Jean-Claude Duvalier, alias Baby Doc, président à vie du pays.
Malgré la dictature de Duvalier, les États-Unis continuaient à envoyer des millions de dollars d’aide en Haïti.
Pendant une visite officielle en 1977, Jimmy Carter a obtenu la libération de 106 prisonniers politique y compris Robert “Boby” Duval, un joueur de football.
Sous la présidence de Jimmy Carter, 25000 Haïtiens qui fuyaient le régime de Jean-Claude Duvalier ont été accueillis à Floride.
Les réfugiés haïtiens bénéficiaient des mêmes droits d’asile que les Cubains.
Carter signe le Traité pour céder le Canal de Panama
Le Panama est reconnaissant envers Jimmy Carter.
En 1978, le président américain a signé la traite pour céder le contrôle du canal aux autorités panaméennes à partir de 2000.
C’était nécessaire pour nous de négocier et de signer le Traité Torrijos-Carter pour le transfert du canal et d'obtenir la souveraineté totale du pays. Qu’il [NDLR Jimmy Carter] repose en paix.
Président José Raul Mulino de Panama
Le Centre Carter
Après son unique mandat présidentiel, Jimmy Carter a créé le Centre Carter, dont l’objectif était de faciliter les négociations de la paix, d'encourager le respect des droits de l’homme et d'observer et vérifier l'organisation des élections démocratique dans le monde.
Au Guyana depuis 1992, les représentants du Centre Carter surveillent le déroulement des élections législatives et présidentielles.
Irfaan Ali, président du Guyana a reconnu le rôle de Jimmy Carter dans le démantèlement de la dictature guyanienne.
Le nom de Jimmy Carter sera lié pour toujours à l'introduction des reformes electorales qui ont précedé les elections transparentes et met fin a pres de 25 ans de dictature. Il a également aidé la création de la Stratégie de developpement national du Guyana et a aidé à la mobilisation des ressources pour la reconstruction.
Irfaan Ali, président du Guyana
En 1994, Jimmy Carter a voyagé en Haïti pour convaincre la dictature militaire de Raoul Cedras de permettre le retour du président élu Jean-Bertrand Aristide.
Le Centre Carter a été invité pour observer les élections à la République-Dominicaine.
Jimmy Carter a persuadé Haïti et la République-Dominicaine de coopérer pour éradiquer le paludisme dans les deux pays.
En 2002, à Cuba, il négocie la libération de 3000 prisonniers politiques. Dans un discours prononcé à la faculté de la Havane et diffusé en direct par la télévision de Cuba, il demande à Fidel Castro de transformer le pays en démocratie.
Après le discours, Fidel Castro arrête tous ses opposants.
Sa dernière visite à Cuba remonte à 2011. Jimmy Carter voulait obtenir la libération d'Alan Gross, un entrepreneur américain condamné à 15 ans de prison pour espionnage à Cuba. Il est enfin libéré en 2014.
Les funérailles nationales de l'ancien président américain Jimmy Carter se tiendront le 9 janvier 2025 à Washington.