Les amateurs de reggae "lover style" ont rendez-vous avec Beres Hammond en Martinique. Cet artiste jamaïcain est une des pointures du reggae les plus connues au monde, dont le timbre de voix et les mélodies inspirées souvent de l’amour, séduisent les oreilles les plus exigeantes de la catégorie.
Dès le début de sa carrière dans les années 70, il est attiré par le "Rhythm and Blues" américain et des artistes comme Otis Redding, Sam Cooke ou encore Steeve Wonder. Sa voix cassée est d’ailleurs parfaitement adaptée à un reggae aux accents soul, à l’instar de Grégory Isaacs à qui certains critiques le comparent.
"One Step Ahead", un des premiers succès de l'artiste
Mais c’est Peter Tosh, Ken Boothe, les Heptones et Alton Ellis qui vont devenir ses idoles reggae ce qui le pousse à persévérer dans ce style de musique. En 1976 il signe son premier album sous le label Aquarius, avec le titre éponyme "Soul Reggae". Dans la foulée, il sort le single "One Step Ahead" qui reste à la première place des charts durant quatorze semaines, deux morceaux marqués du sceau de la "Soul Music".
Après de multiples expériences, dont la création de son propre groupe (Tuesday’s Children), il décide de fonder sa propre maison de disque, "Harmony House". Il quitte la Jamaïque en 1987, pour rejoindre New York.
Beres Hammond à l'international
Depuis, le chanteur jamaïcain a parcouru plusieurs grandes scènes internationales, en particulier aux USA et au Royaume-Unis où il est très populaire.
Mais la rencontre déterminante dans la carrière de Beres Hammond est sans conteste celle avec Donovan Germain, le boss du label Penthouse. C’est en effet ce dernier qui produit le single "Tempted To Touch", un énorme carton qui sort à son retour sur son île natale. Le titre dépasse les frontières et se retrouve bien classé à New York et au Royaume-Uni. Et voilà Beres qui s’impose comme un véritable crooner.
Extrait d’une biographie de B. Hammond / DR
Ce spécialiste des chansons d’amour qui a fêté ses 67 ans en août dernier, a bien d’autres belles compositions dans son répertoire, comme "They Gonna Talk", "I Surrender", "Let It Go", ou encore "Fight This Feeling" en duo avec Shaggy, le tube "Tempted To Touch", "Say Thank You", "Irie And Mellow", mais aussi "No disturb Sign", "I Want To See You" ...
La discographie de B.H
- Soul Reggae (1976), Water Lily
- Just a Man (1979), VP 1
- Let's Make a Song (1981), Brotherhood Music Inc
- Red Light (1983), Heavybeat – recorded 1983
- Beres Hammond (1985), VP 2
- Have A Nice Weekend (1988), VP 3
- Full Attention (1993), VP 4
- A Love Affair (1992), Jet Star
- Sweetness (1993), VP 5
- In Control (1994), Elektra
- Putting Up Resistance (1996), VP 6
- Lifetime Guarantee (1997), Greensleeves 7
- Love from a Distance (1997), VP 8
- A Day in the Life (1998), VP 9
- Music Is Life (2001), VP 10
- Love Has No Boundaries (2004), VP 11
- A Moment in Time (2008), VP – with DVD 12
- One Love, One Life (2012), VP 13
- Never Ending (2018), VP 14
Après un rendez-vous manqué avec le public antillais au festival "Terre de Blues" en Guadeloupe, à Marie-Galante en mai 2016 pour des raisons de santé, Hugh Beresford Hammond sera sur la scène de l’Appallosa Aréna du François, vendredi 11 novembre 2022. Il se produira dans un "Love Fest Music" à 20h30, à l'issue de la prestation des Djs Gil et Sélektali prévue à 15 heures.
C’est avec une grande fierté que j’organise ce concert pour faire plaisir à tous nos compatriotes fans de reggae. Pour information il s’était déjà produit au Morne-Rouge le 30 mai 2003 accompagné d'une autre légende du milieu, Maxi Priest (…). Malgré les coûts exorbitants, entre autres les 21 membres du groupe à transférer en Martinique avec une prise en charge totale, je garde ma fibre militante en produisant un Martiniquais, Lieutenant, avant le Jamaïcain.
Mikaël Léton, organisateur
"Rassemblement et vivre ensemble"
Nos artistes sont très peu appelés dans les grands festivals mondiaux car on ne leur offre pas une visibilité convenable chez nous pour être repéré par des "chasseurs de têtes" spécialistes en musique urbaine venus de différents pays (…). Le sport et la musique sont deux vecteurs de rassemblement et de "vivre ensemble". On devrait investir dans ces deux activités pour canaliser la violence, et permettre à nos jeunes de s’émanciper positivement.
Mikaël Léton