C'est l'image d'une carte postale détruite par le feu. Des cendres, des débris, des tôles couchées sur le sable; il se dégage encore une forte odeur de suie, trois jours après l'incendie déclaré au restaurant "Le Pélican".
Il est 2h du matin lorsque le propriétaire, Jean Louis Strafforelli, arrive sur les lieux après l'appel d'un ancien salarié habitant non loin de la plage. Devant ses yeux, le feu dévaste son établissement.
On a vu le bâtiment flamber sous nos yeux. C'était la douche froide. Je suis dévasté.
Jean Louis Strafforelli, propriétaire du "Pélican"
Les flammes ont ravagé les 400 m² (comprenant salle de réception, cuisine et bar). Il ne reste plus rien du restaurant qui recevait en moyenne 200 personnes.
On n'a plus rien et on se sent un peu seul pour l'instant. Nous avons des difficultés pour reconstruire à l'identique. L'obtention du permis de construire pourrait prendre un an. On nous apprend aussi que les normes ont changé et que l'on ne pourra pas se remettre à la même place, dans les mêmes configurations. C'est complètement hallucinant. Nous nous sentons vraiment seuls.
Jean Louis Strafforelli, propriétaire du "Pélican"
L'établissement employait sept salariés à temps complet ainsi que des contrats temporaires. Maintenant, tout le personnel est privé de ressources. Avec la CCI, l'objectif est d'accompagner les employés.
Toutes mes pensées vont aux employés. Il faut trouver une solution pour eux parce que derrière il y a des familles, des enfants. On doit être en mesure de leur dire on vous trouve une solution pour que vous ayez une indemnité correcte pour traverser cette période même si ça implique des difficultés pour reconstruire.
Jean Louis Strafforelli
Jean Louis Strafforellli a également rencontré les élus de la Collectivité Territoriale de la Martinique, le maire du Carbet ainsi que Cap Nord. Il a été question du déblaiement des ruines et un éventuel accompagnement. La reconstruction du site pourrait mettre plus d'un an.
On attend de voir dans le concret comment ça va se passer. On aurait un permis de construire, qu'ils pourront plus facilement nous aider mais ça n'est pas le cas. Ce sont de nouvelles contraintes supplémentaires. Il faut qu'on trouve des oreilles efficaces, des décideurs. On a besoin d'être appuyé.
Jean Louis Strafforelli
Une audience a été demandée vendredi 31 décembre 2021 au Préfet de la Martinique pour parler de la situation très compliqué pour le gérant et le personnel.
Le covid et ses conséquences, maintenant l'incendie, Le "Pelican" mettra du temps à prendre son envol.