Grâce aux barrages flottants qui bloquent dans certaines zones les algues sargasses, l’aspect du quartier Presqu’île au François a bien changé. Il est à nouveau accessible aux professionnels de la mer et aux plaisanciers. Mais ce n’était pas le cas il y a quelques mois.
Tout était rempli de sargasses sur 80cm d’épaisseur. Sans rappeler l’odeur, les émanations de gaz. C’était infernal. On avait des picotements. J’ai dû laisser mon logement une nuit pour aller dormir chez des cousins du côté du cimetière.
Pâquerette Lafontaine, membre de l'association Petite France
Au domicile de plusieurs particuliers, c’est le même constat. Les faux plafonds, les toitures, les appareils électroménagers se sont dégradés rapidement. Les émanations de gaz toxiques ont largement perturbé le quotidien de ces Franciscains.
Face à cette situation, la sénatrice Catherine Conconne intervenait en 2019 au Sénat en faveur d’un amendement visant à classer les échouements de sargasses au sein d’une proposition de loi sur l’indemnisation des catastrophes naturelles.
Un amendement réintégré récemment par le sénateur guadeloupéen Victorin Lurel.
Il faut dire qu’à l’époque où on parle de catastrophe naturelle et où on inscrit ce principe dans la loi, on ne connaissait pas les sargasses. Alors, il faudra élargir cette notion de catastrophe naturelle car il est injuste que des gens perdent leur matériel, leur santé et qu’il n’y ait aucune réparation en face.
Catherine Conconne, sénatrice
Une initiative vue d’un bon œil par les victimes impactées par ce phénomène.
Je suis très satisfaite et je pense que l’ensemble des membres de l’association également parce que nous avions interpellé Catherine Conconne sur la chose. Le maire du François également.
Pâquerette Lafontaine, membre de l'association Petite France
Il faudra donc batailler fermement afin que cette procédure de reconnaissance de catastrophe naturelle soit adoptée à l’Assemblée nationale.