Consommé entre les gencives et la lèvre supérieure en comprimé ou en poudre contenu dans de tous petits sachets, le "snus" est un produit d'un nouveau genre. Son caractère addictif est dû à sa charge en nicotine. Une fois absorbé par les vaisseaux de la bouche, ce tabac en poudre se répand dans le sang.
Le "snus" contient des substances très nocives et surtout cancérigènes. Pourtant, il est présenté comme une alternative à la cigarette et au vapotage. Cette tolérance pose questions au Suriname en ce moment, car sa composition et sa distribution n’ont été validées par aucune autorité, dans ce pays déjà gangrené par la drogue et la cocaïne en particulier.
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Les jeunes, attirés par le "snus"
Confronté à la circulation du "snus", le ministère surinamien de la santé s'alarme. Il demande à la population, en particulier aux parents, aux éducateurs et aux enseignants, d’"être vigilants" et de "veiller à ce que ce produit ne se retrouve pas entre les mains des jeunes, car sa consommation présente des risques sérieux pour la santé". Il serait d'ores et déjà associé à plusieurs pathologies et à des décès prématurés.
La consommation de tabac oral augmente le risque de cancer du pancréas et le risque d’infarctus du myocarde fatal. L’usage de tabac oral est associé à des lésions de la cavité buccale, à des risques de pathologies pendant la grossesse, au développement du diabète de type 2. C’est aussi, chez les adolescents, un facteur de risque pour un tabagisme ultérieur. Par ailleurs, il n’est pas démontré que les produits du tabac non fumé soient une aide efficace dans le sevrage tabagique de la cigarette.
Extrait de la publication n°49 de l’Association Addictions France – (octobre 2021)
Ce tabac à sucer interdit dans tous les pays de l’Union Européenne sauf en Suède (son pays d’origine), séduirait en effet de plus en plus de jeunes sur les réseaux sociaux.