Le spectacle "Signes particuliers" de Christiane Emmanuel interroge sur le rôle de la femme dans le monde d'aujourd'hui

Patricia Ortega (Saint Domingue) Julie Dossavi (France-Bénin) Murielle Bedot (Martinique) Yaël Réunif (Martinique
"Signes particuliers" est le nom de la création de la chorégraphe Christiane Emmanuel. Elle interroge les représentations des femmes dans nos sociétés postcoloniales dominées par le patriarcat. 4 danseuses de cultures différentes vont évoluer jeudi soir 26 septembre 2024 sur la scène de l'Atrium à 19h30.

Chaque femme porte en elle une force naturelle riche de dons créateurs, de bons instincts et d’un savoir immémorial. Chaque femme a en elle la Femme Sauvage. Mais la Femme sauvage comme la nature sauvage, comme, l’animal sauvage, est victime de la civilisation. La société, la culture là traquent, la musellent, afin qu’elle entre dans le moule réducteur des rôles qui lui sont assignés.

Clarissa Pinkola Estès, "Les femmes qui courent avec les loups"

Patricia Ortega Julie Dossavi, Murielle Bedot, Yaël Réunif répétant les chorégraphies de Christiane Emmanuel

La place de la femme dans la société

"Signes particuliers", création de Christiane Emmanuel interroge les représentations des femmes dans nos sociétés postcoloniales dominées par le patriarcal. Une réflexion qui tire son histoire de stéréotypes sexistes.

Il s'agit d'une chorégraphie pour 4 danseuses de cultures différentes, Patricia Ortega (Saint Domingue), Julie Dossavi (France-Bénin), Murielle Bedot (Martinique), Yaël Réunif (Martinique).

Christiane Emmanuel explique signes particuliers ©Daniel BETIS

La danse peut être un noyau puissant de revendications et de dénonciations. Christiane Emmanuel, dans sa démarche, procède à une approche esthétique de la contestation d'idées reçues ou préconçues, comme la chosification de la femme et la hiérarchisation des sexes.

Avec quatre danseuses de génération différentes, elle transmet un message à travers le langage universel du corps en mouvement.

La danse, un moyen de dénoncer 

Issue d’une fratrie de 10 enfants, d'un père descendant de Taïnos et d'une mère d'origine alsacienne et toulonnaise, elle a grandi dans un monde culturel aux racines multiples.

Professeure, danseuse professionnelle et chorégraphe, à 62 ans, en pleine créativité, Christiane Emmanuel est une chorégraphie ouverte au monde et sensible à son évolution.

En créant, en 1989, sa compagnie, elle s'est donnée comme vocation d'offrir au public des créations  contemporaines esthétiques qui poussent à la réflexion.

La chorégraphe Christiane Emmanuel ©Daniel BETIS

Ce n’est pas un hasard, si elle a transformé son ancienne maison familiale au quartier Terresainville à Fort-de-France (La Maison Rouge) en lieu social et culturel. Cet antre se veut un espace de création, un lieu d'expérimentation, un centre d'éducation et de transmission d'une culture caribéenne qui s'ouvre à l'universel.

Les danseuses travaillent sous la direction de la chorégraphe Christiane Emmanuel.