La fin de la campagne des élections législatives, particulièrement déconcertante cette année, approche à grands pas, au grand soulagement des citoyens. Comme si la plupart des candidats n’ont rien d’original ou d’innovant à exprimer.
Et si derrière le verbiage, les babillages et autres enfantillages de nombreux candidats à ces élections législatives se cachait un vide sidéral de la pensée politique ? Et si, au-delà des enjeux mal compris du rôle du député, était masquée l’absence d’enjeu majeur ?
Hormis le positionnement dans la majorité ou dans l’opposition, le gros bataillon des candidats ne dit rien de notre avenir collectif. Il se montre davantage préoccupé par des dysfonctionnements relevant des communes ou de la Collectivité territoriale. Le temps où nos prétendants au Parlement voulaient aller à Paris y défendre une certaine vision des relations entre notre territoire et l’Etat est révolu. La bataille pour le statut, épine dorsale de notre vie politique durant un bon siècle, est désormais hors-sujet.
Parler aujourd’hui de départementalistes, d’autonomistes et d’indépendantistes est obsolète. Ces trois camps se sont rudement affrontés durant quatre bonnes décennies, depuis la stabilisation du régime gaulliste en 1962 jusqu’à la consultation de 2003 sur la réforme des institutions - vous savez, la première bataille sur le 73-74. Trois options étaient proposées : l’insertion totale au sein de l’ensemble français, y demeurer avec un certain degré d’autonomie, ou en sortir carrément.
Désormais, ces divergences sont remplacées par un consensus non dit au sein du personnel politique et parmi la population sur les modalités d’une liberté limitée à l’intérieur du concert européen. L’assimilation a montré ses limites, l’autonomie n’a toujours pas été clairement définie et l’indépendance n’est plus qu’un slogan de ralliement.
Ayant obtenu une réforme administrative et une décentralisation accentuée, nos élus sont davantage mobilisés par la gestion des collectivités que par l’alimentation d’un débat. Les formations politiques sont devenues des machines électorales. L’audace a disparu, laissant la place à l’analphabétisme politique. Ce qui n’incite pas les citoyens à s’intéresser à une campagne électorale qui s’essouffle.
Hormis le positionnement dans la majorité ou dans l’opposition, le gros bataillon des candidats ne dit rien de notre avenir collectif. Il se montre davantage préoccupé par des dysfonctionnements relevant des communes ou de la Collectivité territoriale. Le temps où nos prétendants au Parlement voulaient aller à Paris y défendre une certaine vision des relations entre notre territoire et l’Etat est révolu. La bataille pour le statut, épine dorsale de notre vie politique durant un bon siècle, est désormais hors-sujet.
Parler aujourd’hui de départementalistes, d’autonomistes et d’indépendantistes est obsolète. Ces trois camps se sont rudement affrontés durant quatre bonnes décennies, depuis la stabilisation du régime gaulliste en 1962 jusqu’à la consultation de 2003 sur la réforme des institutions - vous savez, la première bataille sur le 73-74. Trois options étaient proposées : l’insertion totale au sein de l’ensemble français, y demeurer avec un certain degré d’autonomie, ou en sortir carrément.
Désormais, ces divergences sont remplacées par un consensus non dit au sein du personnel politique et parmi la population sur les modalités d’une liberté limitée à l’intérieur du concert européen. L’assimilation a montré ses limites, l’autonomie n’a toujours pas été clairement définie et l’indépendance n’est plus qu’un slogan de ralliement.
Ayant obtenu une réforme administrative et une décentralisation accentuée, nos élus sont davantage mobilisés par la gestion des collectivités que par l’alimentation d’un débat. Les formations politiques sont devenues des machines électorales. L’audace a disparu, laissant la place à l’analphabétisme politique. Ce qui n’incite pas les citoyens à s’intéresser à une campagne électorale qui s’essouffle.