Législatives : les candidats en lutte contre l’abstention

311 000 électeurs sont appelés aux urnes les 10 et 17 juin prochains.
La campagne des élections législatives prend de l’ampleur. Les 53 candidates et candidats (sous réserve de validation par la préfecture) tentent de convaincre les 311 000 électeurs de les choisir. Qui sortira vainqueur des élections législatives, dans trois semaines ?
Tout pronostic est hasardeux, car il appartient aux électeurs de choisir nos quatre députés. Du moins ceux qui se déplaceront pour voter. Et il y a gros à parier qu’ils seront minoritaires, comme pour les trois dernières législatives. L’abstention risque d’être, une fois de plus, la grande gagnante de la consultation.
 
En 2012, la participation a été très basse. Deux inscrits sur trois ont boudé les urnes au premier tour, avec le record pour Fort-de-France, 70% de non-votants. Au second tour, une légère remontée a été enregistrée, mais sur les quatre circonscriptions, l’abstention a été de 61%.
 
Aux législatives de 2007 et de 2002, les chiffres ont été supérieurs à 60% aussi. Explication courante : les électeurs sont saturés de politique, après une longue campagne présidentielle. Ils rechignent à se mobiliser un mois et demi après l’élection du chef de l’État. La même tendance a été enregistrée dans l’ensemble de la France.
 
Il reste que l’abstention est historiquement forte chez nous, quelle que soit l’importance de l’enjeu. Ainsi, en novembre 1945, quand il s’agissait de choisir des députés pour obtenir le statut de département, un électeur sur deux seulement avait voté.
 
Avec la nouvelle donne politique née de cette élection présidentielle, la mobilisation citoyenne sera-t-elle être plus importante qu’à l’accoutumée ? Réponse dans trois semaines.