Les 53 candidats au mandat de député sont-ils bien informés du rôle et des missions du parlementaire ? On se prend à en douter, à entendre certains propos hors-sujet.
Entendu ici et là, à la faveur de la campagne électorale : "Je suis venu vous présenter mon programme" ; ou : "Avec moi, la circonscription va se développer" ; ou encore "Je défendrai les intérêts de ma population".
Passons sur l’identité des auteurs de ces incongruités. Nul n’a le monopole de l’ignorance des pouvoirs réels du député. Ce qui peut créer de la déception, si toutefois ceux qui tiennent ces propos sont élus. Car il y a loin de la coupe aux lèvres, entre les déclarations d’intention et les réalisations.
Un député n’est pas un maire, ni un conseiller régional. Il n’a pas de collectivité à diriger, ni de services techniques à sa disposition et encore moins de budget pour financer des travaux. Ensuite, tout député est dépositaire de la souveraineté du peuple indivisible et n’a donc pas vocation à être le délégué de sa circonscription d’élection. Celle-ci n’est qu’une portion plus ou moins bien délimitée de territoire, peuplée d’environ 120.000 habitants.
La tâche du député consiste à contrôler l’action du gouvernement, en le renversant au besoin, et à participer à l’élaboration des lois. Certes, ces missions sont parfois complexes à exercer quand le président en place dispose d’une majorité absolue. Le chef de l’État a tendance à prendre le pas sur le Parlement, comme il sied dans ce régime à mi-chemin entre le présidentialisme réel et le parlementarisme affiché.
Il n’empêche : le député n’est pas l’ambassadeur de son territoire, même s’il peut être amené à porter tel ou tel dossier particulier. Il doit placer son activité dans un ensemble plus large. Par exemple, le contexte de l’outre-mer, pour les 27 élus de nos collectivités périphériques.
À trop oublier qu’un parlementaire n’est pas un élu local, certains candidats contribuent à favoriser l’abstention et la défiance envers la chose politique. La vivacité de la campagne électorale, pour légitime qu’elle puisse être, ne doit pas tout excuser.
Passons sur l’identité des auteurs de ces incongruités. Nul n’a le monopole de l’ignorance des pouvoirs réels du député. Ce qui peut créer de la déception, si toutefois ceux qui tiennent ces propos sont élus. Car il y a loin de la coupe aux lèvres, entre les déclarations d’intention et les réalisations.
Un député n’est pas un maire, ni un conseiller régional. Il n’a pas de collectivité à diriger, ni de services techniques à sa disposition et encore moins de budget pour financer des travaux. Ensuite, tout député est dépositaire de la souveraineté du peuple indivisible et n’a donc pas vocation à être le délégué de sa circonscription d’élection. Celle-ci n’est qu’une portion plus ou moins bien délimitée de territoire, peuplée d’environ 120.000 habitants.
La tâche du député consiste à contrôler l’action du gouvernement, en le renversant au besoin, et à participer à l’élaboration des lois. Certes, ces missions sont parfois complexes à exercer quand le président en place dispose d’une majorité absolue. Le chef de l’État a tendance à prendre le pas sur le Parlement, comme il sied dans ce régime à mi-chemin entre le présidentialisme réel et le parlementarisme affiché.
Il n’empêche : le député n’est pas l’ambassadeur de son territoire, même s’il peut être amené à porter tel ou tel dossier particulier. Il doit placer son activité dans un ensemble plus large. Par exemple, le contexte de l’outre-mer, pour les 27 élus de nos collectivités périphériques.
À trop oublier qu’un parlementaire n’est pas un élu local, certains candidats contribuent à favoriser l’abstention et la défiance envers la chose politique. La vivacité de la campagne électorale, pour légitime qu’elle puisse être, ne doit pas tout excuser.