Depuis l'adoption du quinquennat et de l’'inversion du calendrier électoral en 2002, les législatives sont organisées après l'élection présidentielle. En juin prochain, les français devront donc choisir 577 députés pour constituer la nouvelle Assemblée nationale.
Les patriotes en ordre de bataille
En Martinique, plusieurs candidats sont déjà dans les starting-blocks depuis quelques semaines. C’est le cas des indépendantistes du GSPM (Gran Sanblé Pou Matinik). Pour la circonscription du centre, c’est Philippe Edmond-Mariette qui a été investi, Justin Pamphile mènera campagne au nord, Francis Carole à Fort-de-France et Alfred Marie-Jeanne se représente au sud.
C’est là que la bataille sera particulièrement suivie entre l’ex-parlementaire et son ancien poulain Jean-Philippe Nilor qui l’a succédé au palais Bourbon. Le député sortant qui a depuis pris ses distances vis-à-vis de son mentor, se présente sous l’étiquette nationaliste Péyi-A, avec son co-fondateur, Marcelin Nadeau. Le maire du Prêcheur briguera la circonscription nord, mais à ce jour, deux noms manquent à l’appel sur la feuille du jeune mouvement.
Candidatures bouclées à droite...
Concernant la branche locale LR (Les Républicains), la liste définitive est connue. A Fort-de-France, c’est Corine Charles qui se présente aux suffrages des électeurs. Au centre, ce sera Jonathan Tabar, pour le sud, Jean-Marc Lusbec et au nord, Nausica Niasme. Concernant leur partenaire UDI Martinique, ont été désignés : Joëlle Godard au centre, Philippe Petit au sud, Astrid Rodap au nord et Isabelle Mole à Fort-de-France.
...et des velléités d’unité ?
Mais selon nos informations, à l’issue de l’élection présidentielle, ces deux listes pourraient évoluer vers des candidatures uniques, en fédérant toutes les tendances de la droite locale. Faut-il y voir une intention d’unité ? L’avenir le dira, car le chantier de la reconstruction et de la recomposition est sur la table. Mais pour l’instant, cadres et militants semblent davantage préoccupés par le sort de leur candidate nationale, Valérie Pécresse, qui est toujours en difficulté dans les sondages.
Pas de décision arrêtée à gauche
Chez les socialistes de la fédération locale (la FSM), l’élection à la magistrature suprême est aussi en ligne de mire, d’autant que la prétendante Anne Hildalgo, peine toujours à atteindre les 5% d’intention de vote. Aucun nom n’a été retenu pour l’heure dans les 4 circonscriptions de l’île. Mais on sait cependant, que la première secrétaire de la section Martinique, Béatrice Béllay, est candidate à la candidature.
"Alians Matinik" analyse encore des profils
Enfin, du côté d’Alians Matinik, le rassemblement politique pluriel vainqueur de l’élection de la Collectivité Territoriale de Martinique en 2021 avec Serge Letchimy, l’analyse des profils se poursuit. Le nouveau PCE (Président du Conseil Exécutif) démissionnaire de son mandat parlementaire au lendemain de son élection, soutiendra Johnny Hajjar à Fort-de-France et Jean-Baptiste Rotsen au nord. L’Alians doit choisir dans les jours qui viennent, ses deux derniers candidats pour le centre et le sud.
Quid de la parité à la députation ?
Les élections législatives ont lieu tous les 5 ans. L'Assemblée nationale discute et vote les projets et propositions de loi. Depuis l’an 2000, "les partis doivent, sous peine de sanctions financières, présenter à parité des hommes et des femmes aux élections législatives" rappelle justement le législateur. Idem pour les élections sénatoriales.
Les deux tours de ce scrutin sont prévus les 12 et 19 juin 2022. Le vote se déroulera la veille dans plusieurs territoires ultramarins, dont la Martinique.