68,68% d'abstention, une femme enfin élue, large victoire de Serge Letchimy et de Jean-Philippe Nilor, tels sont quelques enseignements du second tour des législatives en Martinique.
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"Je n'ai pas voté parce que j'en ai marre de toutes ces élections et de tous ces politiciens qui ne pensent pas à nous", voici résumé l'essentiel des propos entendus samedi (samedi 17 juin), pendant le scrutin des législatives dans la rue et sur les réseaux sociaux.
Lassitude
Ce mouvement d'humeur de l'électorat est probablement l'expression d'une certaine lassitude après un cycle électoral de plus de six mois. La primaire de la droite et du centre en novembre 2016 puis celle de la gauche en janvier 2017 avant la présidentielle. Les législatives sont arrivées dans ce contexte.
Défiance
Au cours de ces six derniers mois, les observateurs ont noté dans les discours des citoyens une défiance de plus en plus nette vis-à-vis des acteurs de la vie politique, avec souvent des mots très durs pour qualifier leur comportement. Le grand déballage autour des affaires n'a fait que renforcer le sentiment global de rejet du politique voire de dégoût.
Victoire historique de Josette Manin bien sûr, la première femme de Martinique, élue à l'assemblée nationale. Ce cadre de banque à la retraite, âgée de 67 ans, met un terme au monopole des hommes sur les plus hautes fonctions électives.
Avec 73,94%, Serge Letchimy est le député le mieux réélu de Martinique. Il savoure cette petite revanche après la désillusion des élections territoriales de décembre 2015.
Jean-Philippe Nilor, qui devrait porter plainte après une pré-campagne et une campagne jugée très dure par ses partisans. "Pour défendre mon honneur", a déclaré le député de la quatrième circonscription. Malgré le timide soutien d'Alfred Marie-Jeanne, le président du MIM*, et l'abstention dans le sud (74, 20%), il l'emporte de manière écrasante face à Sylvia Saïthsoothane (Les Républicains), sa collègue de la CTM*.
En revanche, hormis Jean-Philipe Nilor, les élus de la majorité à la CTM, ont été battus parfois sévèrement. S'agit-il d'un désaveu ou l'électeur a t-il simplement signifié aux intéressés qu'ils ont une mission à la CTM et pas ailleurs ? Les prochaines déclarations et attitudes sont attendues avec intérêt.
*MIM Mouvement Indépendantiste Martiniquais
*CTM Collectivité Territoriale de Martinique
Ces réflexions se traduisent dans les urnes par une forte démobilisation. 68,68% d'abstention (17 juin 2017) au second tour et 73,94% au premier tour, la semaine précédente. Lors des législatives de 2012, l'abstention était de 61,15%.#LEGIS1ERE faut il faire une loi pour obliger les gens à voter???
— Madingwada (@MyleneLOUMENGO) 18 juin 2017
Lassitude
Ce mouvement d'humeur de l'électorat est probablement l'expression d'une certaine lassitude après un cycle électoral de plus de six mois. La primaire de la droite et du centre en novembre 2016 puis celle de la gauche en janvier 2017 avant la présidentielle. Les législatives sont arrivées dans ce contexte.
Défiance
Au cours de ces six derniers mois, les observateurs ont noté dans les discours des citoyens une défiance de plus en plus nette vis-à-vis des acteurs de la vie politique, avec souvent des mots très durs pour qualifier leur comportement. Le grand déballage autour des affaires n'a fait que renforcer le sentiment global de rejet du politique voire de dégoût.
Qui a gagné, qui a perdu ?
Victoire historique de Josette Manin bien sûr, la première femme de Martinique, élue à l'assemblée nationale. Ce cadre de banque à la retraite, âgée de 67 ans, met un terme au monopole des hommes sur les plus hautes fonctions électives.
Avec 73,94%, Serge Letchimy est le député le mieux réélu de Martinique. Il savoure cette petite revanche après la désillusion des élections territoriales de décembre 2015.
Jean-Philippe Nilor, qui devrait porter plainte après une pré-campagne et une campagne jugée très dure par ses partisans. "Pour défendre mon honneur", a déclaré le député de la quatrième circonscription. Malgré le timide soutien d'Alfred Marie-Jeanne, le président du MIM*, et l'abstention dans le sud (74, 20%), il l'emporte de manière écrasante face à Sylvia Saïthsoothane (Les Républicains), sa collègue de la CTM*.
En revanche, hormis Jean-Philipe Nilor, les élus de la majorité à la CTM, ont été battus parfois sévèrement. S'agit-il d'un désaveu ou l'électeur a t-il simplement signifié aux intéressés qu'ils ont une mission à la CTM et pas ailleurs ? Les prochaines déclarations et attitudes sont attendues avec intérêt.
*MIM Mouvement Indépendantiste Martiniquais
*CTM Collectivité Territoriale de Martinique