La récente disparition du grand historien, Léo Elisabeth, doit nous amener à s'inspirer de son oeuvre, en ces temps troublés de perte de nos repères identitaires.
Le plus bel hommage que nous pourrions rendre à Léo Elisabeth serait de lire ou relire la centaine d’articles qu’il a publié en un demi-siècle de carrière. Il avait pour habitude de mettre en lumière tel personnage oublié ou de révéler tel fait passé sous silence. Il prenait plaisir aussi à animer des conférences devant des publics profanes, à participer à des colloques, à se rendre dans les établissements scolaires partager sa passion pour l’histoire de son pays qu’il vénérait.
Son seul et monumental ouvrage, La société martiniquaise aux 17ème et 18ème siècles, 1664-1789 (Éditions Karthala, 1998), a confirmé son magistère sur l’étude du système esclavagiste. Bien sûr, il n’a pas été le premier à s’intéresser à cette période, ni le plus original, mais il a su marquer de son empreinte les recherches menées par les historiens d’ici et d’ailleurs concernant cette période.
Ce chercheur émérite nous a appris, avec d’autres, que celui qui ignore son histoire peut se laisser aller à de préjudiciables dérives. L’ignorance peut nous conduire à de regrettables outrances verbales tricotées par la passion politique. La rigueur intellectuelle exige un certain effort, récompensé par la sérénité acquise par celui qui sait où il va car il sait d’où il vient. C’est là le bel héritage que nous lègue ce grand Monsieur, humble dans son comportement, humain dans son approche, méthodique dans son sens du partage du savoir. Alors qu’il suffit aujourd’hui de taquiner le clavier de son ordinateur pour se parer des habits du faux savant, oui, le plus bel hommage que nous pourrions rendre à Léo Elisabeth serait de lire son œuvre.
Son seul et monumental ouvrage, La société martiniquaise aux 17ème et 18ème siècles, 1664-1789 (Éditions Karthala, 1998), a confirmé son magistère sur l’étude du système esclavagiste. Bien sûr, il n’a pas été le premier à s’intéresser à cette période, ni le plus original, mais il a su marquer de son empreinte les recherches menées par les historiens d’ici et d’ailleurs concernant cette période.
Ce chercheur émérite nous a appris, avec d’autres, que celui qui ignore son histoire peut se laisser aller à de préjudiciables dérives. L’ignorance peut nous conduire à de regrettables outrances verbales tricotées par la passion politique. La rigueur intellectuelle exige un certain effort, récompensé par la sérénité acquise par celui qui sait où il va car il sait d’où il vient. C’est là le bel héritage que nous lègue ce grand Monsieur, humble dans son comportement, humain dans son approche, méthodique dans son sens du partage du savoir. Alors qu’il suffit aujourd’hui de taquiner le clavier de son ordinateur pour se parer des habits du faux savant, oui, le plus bel hommage que nous pourrions rendre à Léo Elisabeth serait de lire son œuvre.