Durant cette opération, chaque geste nécessite une précision infinie. La patiente est âgée de 56 ans. Elle est la troisième en Martinique à bénéficier de cette nouvelle technique de reconstruction du sein qui représente un progrès considérable.
Elle est novatrice parce qu'elle consiste à faire une reconstruction du sein avec le propre tissu de la patiente. Donc c'est une greffe d'un organe de la patiente vers la patiente elle même. On va prendre un morceau de graisse qui provient du ventre avec un artère et une veine, ce sont des vaisseaux qui font entre 1 et 1,5 millimètres que l'on va aller connecter avec le microscope sur des vaisseaux du thorax pour reconstruire l'intérieure du sein. La peau donne l'enveloppe du sein. Il ressemble beaucoup à un sein naturel. C'est un tissu qui est vivant. Le patient va prendre ou perdre du poids. Il n'y a pas tous les problèmes de rappels d'implants ou de rupture. L'opération est plus longue, mais sur la durée c'est vraiment un tissu qui est naturel et qui s'intègre vraiment au corps de la patiente.
Alain Danino, chef de service de chirurgie plastique CHU de Montréal
Venu du Canada, le professeur à l'origine de cette technique forme les équipes du Centre Hospitalier Universitaire de Martinique, car c'est un véritable travail d'équipe qui est mis en place.
La technique devrait se généraliser. Selon les moyens à dispositions du bloc, entre 40 à 50 patientes par an, pourront bénéficier de cette petite révolution en matière de reconstruction mammaire.