Les compagnies de croisière veulent reprendre les escales dans la Caraïbe

Des bateaux de croisière font escale à Fort de France.
Royal Caribbean et Norweigan Cruise Lines demandent aux autorités américaines de lever l'interdiction de naviguer imposée aux compagnies de croisière depuis le 14 mars 2020. L’interdiction est survenue suite à la détection de nombreux cas de COVID19 sur les paquebots.
La première croisière dans la Caraïbe est annoncée le 7 novembre 2020. Il s’agit de SeaDream Yacht Club. Avec une capacité de 112 passagers et d'équipiers, le paquebot commencera son voyage à Barbade et fera escale à Saint-Vincent et les Grenadines et à Grenade.
SeaDream Yacht Club reprend ses croisières dans la Caraïbe.
Ces pays vont autoriser l'escale des croisiéristes uniquement dans des lieux désignés. Les passagers n’auront pas le droit de se promener librement.

Pour faire face aux dangers posés par le COVID19, SeaDream Yacht Club a mis en place des nouveaux protocoles sanitaires, y compris les dépistages effectués sur le bateau.
 

Les croisières interdites dans les eaux territoriales américaines


SeaDream Yacht Club échappe à l’interdiction de naviguer imposée, depuis le 14 mars 2020, par le CDC (Centre pour le Contrôle et la Prévention des Maladies) des États Unis. Selon cette interdiction, toute compagnie de croisière ne peut ni opérer ni faire escale dans des ports américains.

L’interdiction, qui s’applique aux paquebots qui transportent 250 ou davantage de personnes, prendrait fin le 30 septembre 2020. Le CDC compte la rallonger.  

Les bateaux de croisière étaient parmi les premiers foyers de contamination du COVID19 dans la Caraïbe.

Entre le 1er mars 2020 et le 10 juillet 2020, 2973 cas de COVID19 ont été confirmés sur les paquebots. 34 passagers et membres d’équipages sont morts du virus.
 

Des mesures adoptées pour reprendre la mer


Le groupe Royal Caribbean et Norweigan Cruise Line Holdings veulent convaincre le CDC de lever son interdiction. Ces compagnies ont transmis une liste de 74 mesures sanitaires qu’elles vont introduire pour protéger les passagers et les membres d'équipage.
 
Désormais les bateaux de croisière vont naviguer à 70% de leur capacité afin de pouvoir respecter les règles de la distanciation sociale. Tout navigant sera dépisté avant de monter à bord. Tout le monde doit porter des masques. Pour empêcher une propagation aérienne du COVID19, les systèmes de ventilation seront modernisés.

Les infrastructures médicales seront agrandies avec plus de personnel et des lieux d’isolement dédiés. Les dépistages seront disponibles sur chaque bateau. D'éventuelles évacuations sanitaires seront organisées avec les autorités des différents pays d'escales.
 

Réduction des effectifs dans les compagnies de croisière


Carnival affiche des pertes de 4,4 milliards de dollars pour le deuxième trimestre de 2010. Pour rester à flot, la société annonce la vente d’environ 18 bateaux. Quatre d’entre eux ont déjà été vendus à la ferraille. Le licenciement économique du personnel navigant se poursuit.

Holland America a vendu 4 paquebots sur une flotte de 14.
 

Le plan B des compagnies de croisière


Si jamais le CDC ne lève pas l’interdiction de naviguer, Royal Caribbean Cruise Lines et Carnival Corporation ont pris des précautions. Au total, ces compagnies ont amarré 7 paquebots soit aux Bahamas soit à Barbade. Ainsi ces bateaux échapperont à l’interdiction de naviguer du CDC aux États Unis.
Un paquebot appartenant au groupe Carnival Cruise Lines amarré à la Pointe Simon.
Dans son catalogue, la compagnie suisse, MSC Cruises, affiche les premiers départs de la Martinique et de la Guadeloupe le 7 janvier 2021 et le 28 décembre 2020 respectivement.

En 2019, 30 millions de personnes ont pris une croisière ce qui a généré 150 milliards de dollars de revenus et crée 1,2 million d'emplois.