Les défis de la nouvelle ministre des Outre-mer, Marie Guévenoux

Marie Guévenoux
Après trois semaines d’attente, le gouvernement du Premier ministre Gabriel Attal, est enfin constitué. Parmi les 35 membres de son équipe, une députée macroniste nommée à l’Outre-mer, dont la feuille de route est déjà tracée.

Marie Guévenoux, la nouvelle ministre déléguée aux outre-mer du gouvernement de Gabriel Attal est une professionnelle de la politique depuis son jeune âge. Elle est haut placée dans la hiérarchie de Renaissance, le parti présidentiel. Elle est questeur à l’Assemblée nationale.

Âgée de 47 ans, la ministre déléguée auprès du ministre de l’Intérieur et des outre-mer, Gérald Darmanin, est députée de l’Essonne, en région parisienne, depuis 2017. Elle fait partie du premier cercle des proches d’Emmanuel Macron.

Sa feuille de route est déjà écrite. Voici les cinq défis majeurs qu’elle doit relever.

  • Le CIOM. La ministre va suivre l’application des 72 décisions prises lors du comité interministériel des outre-mer, rendues publiques en juillet 2023 par l’ex-Première ministre Elisabeth Borne. Ces mesures visent à améliorer le quotidien des habitants des collectivités d’outre-mer dans cinq domaines : emploi, sécurité, accès aux services publics, santé, logement.
  • Le "renouveau de l’outre-mer", selon le mot du président de la République. Un engagement pris devant les élus locaux et parlementaires reçus à l’Elysée le 7 septembre 2023. La ministre doit décliner en actions concrètes l’offre de nouvelles perspectives pour les jeunes, l’équipement de nos territoires, l’accélération de la transition écologique et la lutte contre la vie chère.
  • La vie chère. Le gouvernement attend des solutions proposées par une récente mission parlementaire. Ce qui suppose de mettre fin aux monopoles de production et de distribution dans nos territoires, comme le dit Gérald Darmanin.
  • La loi Mayotte. À la demande des élus du 101ème département, un texte spécifique est en voie d’élaboration. Objectifs : l’égalité sociale réelle, le renforcement de la sécurité, l’impulsion d’un nouveau modèle économique.
  • Le statut de la Nouvelle-Calédonie. Les accords de Matignon de 1988 et de Nouméa de 1998 sont caducs, à l’issue des trois référendums d’autodétermination. Les articles 76 et 77 de la Constitution doivent être réécrits afin de donner un nouveau cadre juridique au territoire. 

La nouvelle locataire de la rue Oudinot va s’atteler à plusieurs autres dossiers sensibles comme l’évolution des institutions de Saint-Martin, Guyane et Martinique ; la réforme de l’octroi de mer ; la situation des planteurs de banane des Antilles ; la prolifération des algues sargasses dans la Caraïbe ; la gestion de l’eau en Guadeloupe et des déchets en Martinique ; la construction d’une centrale électrique en Guyane sur une zone d’habitat d’un peuple amérindien.

Marie Guévenoux dispose d’un agenda fourni pour les trois prochaines années allant jusqu’à la fin du quinquennat, en mai 2027.