Les écologistes veulent empêcher la sortie d'un convoi du port de Fort-de-France

Manifestation des écologistes devant le port de Fort-de-France
Les écologistes de l'Assaupamar dénoncent l'arrivée de fours pour l'usine d'électricité de Trinité dont ils contestent l'implantation. L'assaupamar annonce son intention de s'opposer au transport de ces fours en bloquant sa sortie du port de Fort-de-France.
Manifestation de l'organisation écologiste l'Assaupamar vendredi après midi (19 août) sur le port de Fort-de-France. L'association dénonce l'arrivée de fours pour l'usine d'électricité de Trinité*, une usine dont elle conteste l'implantation et surtout le mode de fonctionnement avec la combustion de matériaux.

L'assaupamar annonce son intention de rester près du port de Fort-de-France pour s'opposer au transport de ces fours et lance un appel à la population sur le thème " le convoi des cancers arrive en Martinique"... En attendant l'avis des experts scientiques sur la question, Olivier Berisson interpelle la population.
Olivier Berisson, président de l'Assaupamar ©martinique
Les écologistes de l'Assaupamar sont actuellement en litige au tribunal administratif avec Albioma, la société chargée de l'usine d'électricité de Trinité. Les militants de l'association considèrent que tant que la procédure judiciaire est en cours, les opérations sont suspendues. Il s'agit d'une interprétation qui ne ralentit pas pour autant le projet...

La construction de l'usine se poursuit normalement et un convoi exceptionnel doit acheminer les derniers éléments de ce chantier : les fours. Les écologistes s'insurgent contre cette annonce et demandent à Albioma d'attendre la décision du tribunal administratif. Pendant ce temps la CTM (Collectivité Territoriale de Martinique) poursuit sa mission et annonce d'une façon qui se veut discrète, le passage sur la route du fameux convoi...

 

 
Quid de l'usine électrique de Trinité ?
*D’une puissance de 40 MW, l’installation, implantée par la societé Albioma à côté de la sucrerie du Galion (Trinité) à laquelle elle fournira de la vapeur, utilisera la bagasse produite par cette dernière. La société spécialisée développera également de nouvelles filières qui permettront de mobiliser localement d’autres formes de biomasse : la paille de canne à sucre, la partie non-valorisée de la bagasse de distilleries, les taillis sous futaie forestière, la fraction non-fermentescible des déchets verts et les plantes énergétiques cultivées sans conflit d’usages. À terme, la biomasse locale devrait représenter près de 40 % des approvisionnements de la centrale.