En attendant les modalités juridiques de sa mise en place, les élus de l'Assemblée de Martinique votent à l'unanimité la création d'une Autorité Unique de l'Eau, mais ce n'est pas pour tout de suite. Une habilitation est indispensable...
La seule collectivité qui peut demander l'habilitation c'est la CTM. Nous prenons un chemin un peu compliqué. On va demander au parlement. S'il dit oui, on va élaborer le texte ici. Ensuite il va partir à Paris. Ensuite Paris dira vous pouvez y aller...Nous ne savons pas combien de temps ça peut durer !
Didier Laguerre, rapporteur du dossier à la CTM
La décision intervient quelques jours après la signature, le 7 novembre, "d'une convention cadre relative à la mise à niveau et la sécurisation des infrastructures eau potable et assainissement", entre les représentants des trois EPCI (Cacem, Espace Sud, Cap Nord) et la CTM (Collectivité Territoriale de Martinique).
264 millions d'euros pour des "opérations prioritaires"
Selon la CTM, la création de cette autorité unique de l'eau en Martinnique doit répondre à plusieurs priorités :
- L’instauration d’un prix unique de l’eau et d’un prix social de l'eau
- La gestion mutualisée des infrastructures de collecte, de distribution et de production d’eau potable ainsi que les infrastructures de collecte et de traitement des eaux d’assainissement et des boues
- Une meilleure mobilisation des financements pour les travaux d'amélioration sur le réseau de distribution et de collecte.
- Une répartition plus juste de la ressource en cas de sécheresse
- Une meilleure organisation dans le contrôle sanitaire de l’eau collectée et produite
- La mise en place d’un programme d’investissement pluriannuel visant à remplacer les infrastructures défaillantes (canalisations, stations d’épuration...).
L'objectif est vertueux : "garantir un accès optimal à l’eau potable à toute la population martiniquaise".
Les élus envisagent des "opérations prioritaires" pour un montant total de plus de 264 millions d’euros cofinancés par la Collectivité Territoriale de Martinique, les fonds européens, l’État, les ECPI, l’Office Français de la Biodiversité, et l’Office de l’Eau.