Les épiceries se réorganisent face à la grande distribution

Les commerces dits de proximité ont peu à peu disparu du paysage. Aujourd'hui, il n'en reste plus que 300 en Martinique mais les gérants résistent et s'organisent différemment.
Qu'il est loin le temps où on allait acheter un kilo de riz ou de sucre à la "boutique" du coin ! Les commerces dits de proximité ont peu à peu disparu du paysage. Aujourd'hui, il n'en reste plus que 300 sur l'île.


Les hypermarchés ont remplacé les épiceries

Principale cause : l'avènement de la grande distribution. Les hypermarchés représentent 80% des parts de marché dans l'alimentaire, selon des statistiques de la CGPME (Confédération Générale des Petites et Moyennes Entreprises). La plupart des consommateurs mettent en avant des tarifs moins élevés. Mais ce n'est pas la seule raison à la disparition des épiceries.

Certains propriétaires ont dû fermer boutique, "à cause des prix excessifs des fournisseurs, souvent des grossistes", disent-ils. Même constat fait par les gérants, toujours en place. Comble de l'ironie, ils s'approvisionnent, très souvent, auprès des magasins de la grande distribution.


Les gérants font de la résistance

Alors, est-ce la fin des commerces de proximité ? Pas sûr. Certains patrons arrivent à tirer leur épingle du jeu, grâce à la diversification. Certains accolent à leur commerce un PMU, un snack ou même un pitt, ce qui leur permet d'attirer des clients supplémentaires. D'autres pistes sont par ailleurs, à l'étude pour tenter de conserver ces "petits" commerces, qui dynamisent les quartiers et les bourgs. Parmi elles, le recours aux achats groupés, ce qui permettrait de diminuer les coûts.