"Le cadre d’accompagnement de la fin de vie est-il adapté aux différentes situations rencontrées ou d’éventuels changements devraient-ils être introduits?"C’était la question posée aux 184 membres de la Convention Citoyenne sur la fin de vie.
Après 27 jours de travail au CESE (Conseil Economique Social et Environnemental) 76% ont voté pour un changement des textes sur l'accompagnement de fin de vie.
Les Outre-Mer n’avaient que trois représentants sur le conseil. Harry A. de la Guadeloupe, Jacky J.B. de La Réunion et Ronald L. de la Martinique.
Le Guadeloupéen Harry A., qui n’a pas précisé sa position sur la question posée, a beaucoup apprécié les échanges.
Mon temps fort reste les possibilités qui nous ont été données d’auditionner les religieux
Harry A. originaire de la Guadeloupe, membre de la Convention Citoyenne sur La fin de vie
En Martinique, les croyances religieuses sont ancrées dans la société. Selon les mœurs, l’homme n’a pas le droit de prendre sa vie. Il n’a pas le droit non plus de programmer son décès en cas de maladie.
La porte-parole du collectif "Soulager, mais pas tuer" a exprimé l’opposition de son organisation à cette volonté de faciliter l’euthanasie et le suicide assisté.
Notre société a besoin d’humanité et cela passe par s'occuper des plus faibles et non de les supprimer. Les soins palliatifs sont plus longs peut être plus coûteux, mais cela nous rapporte plus.
Camille, porte-parole du collectif "Soulager, mais pas tuer", interrogée par Christine Cupit
On craint aussi le détournement d’une loi sur la fin de vie de la part des personnes malintentionnées qui voudraient se débarrasser des malades ou des personnes âgées.
Certains membres du corps médical préféreraient développer une vraie politique de soins palliatifs qui prendra en compte les besoins physiques et mentaux de chaque personne.
Les 65 propositions dans le rapport final de la Convention Citoyenne sur la fin de vie couvrent également les problématiques liées à l’amélioration de la situation actuelle des personnes en fin de vie, en soins palliatifs et de tous ceux qui les accompagnent.
Emmanuel Macron, le président de la République semble être pressé. Il veut un projet de loi sur un modèle français de fin de vie d’ici l'été 2023.