Que serait un séjour sans aucune interaction ? Personne qui vous adresse un sourire ou un renseignement ? Voire un dîner, sans chef cuisiner pour remédier à vos envies ? Ce qui fait d’un hôtel et d’un restaurant une expérience unique, c’est avant tout son personnel. Les cuisiniers comme les chefs sont des exemples de métiers sous tension, ceux de la salle et de la réception le sont aussi.
Considérés comme le cœur du secteur touristique, durant de cette semaine, un regard neuf est porté sur ces métiers méritants.
J’ai toujours voulu faire de l’hôtellerie. Depuis enfant je voyais beaucoup à la télévision les grands palaces, surtout ceux de Paris. Cela m’a toujours donné envie, j’ai toujours été poussé par ça.
Anaëlle Auguste assistante responsable d’hébergement en hôtellerie
Les horaires varient beaucoup. C’est un métier intéressant qui mérite de la passion. Si on aime ce que l’on fait, on est souriant, on est motivé et c’est facile.
Ludwig, serveur en hôtellerie
C’est quand même dur. Ce qu’il faut savoir c’est que tu peux travailler même les jours de fête. Il y a des jours où tu ne finiras pas à l’heure que tu veux ,car il y aura plus de clients. C’est un métier où il faut être passionné, il ne faut pas lâcher.
Mariella, stagiaire en cuisine
Montrer l’art de vivre martiniquais est un défi que ces professionnels se fixent chaque jour. Les heures supplémentaires et la rigueur qu’impose leur fonction n’entachent pas leur passion. Pourtant la restauration et l’hôtellerie restent les secteurs les plus impactés par le manque de main-d’œuvre.
Le tourisme, un secteur laissé-pour-compte
En 2023, le taux de difficulté d’embauche dans la filière était de 72%. Un chiffre qui s’explique par une modification de l’attractivité du secteur depuis la période liée au Covid-19. Les métiers du tourisme sont considérés comme difficiles, plusieurs facteurs peuvent être perçus comme des freins.
Après le Covid, il y a eu une modification de l’attractivité au niveau des secteurs qui sont dits difficiles, pénibles, avec des horaires un peu atypiques. Elle a donné des orientations qui sont différentes en termes d’équilibre entre vie professionnelle et personnelle. Ce qui fait que ces secteurs rencontrent des difficultés à recruter.
Valérie Pulvar, chargée de développement territorial ingénierie emploi et économie à la DEETS
Ainsi, des solutions ont été mises en place comme l’alignement des salaires sur ceux de l’Hexagone ou encore la 2e édition de la Semaine des métiers du tourisme. La Préfecture et la DEETS sont bien décidées à reconquérir les talents martiniquais en valorisant les métiers du secteur touristique.
Une semaine d’opportunités
Du 18 au 24 mars, les jeunes des collèges et lycées ont l’opportunité d’avoir une meilleure connaissance des métiers du tourisme. Mais aussi, les étudiants et demandeurs d’emploi d’avoir une vision globale sur les offres d’embauches. Tout est mis en place afin de susciter la motivation et d'appuyer les vocations des nouvelles générations. Chaque jour un certain nombre d’entreprises ouvriront leurs portes.
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L’idée de la Semaine des Métiers du tourisme de la Martinique, c’est que les professionnels soient le plus proche possible des jeunes. Afin de leur expliquer qu’au-delà des difficultés de planning il y a beaucoup d’opportunités dans le tourisme comme les évolutions de carrière et la diversité des métiers. L’idée est de séduire les jeunes, mais aussi de les inciter à aller vers ce secteur.
Valérie Pulvar, chargée de développement territorial ingénierie emploi et économie à la DEETS
En Martinique, il est nécessaire de multiplier ce genre d’évènements de proximité pour qu’il y ait un échange entre les professionnels et les jeunes. L’embauche et le renouvellement de la main-d’œuvre font partie du plan Destination France. Il aspire à faire de l’Hexagone et des Outre-mer les premières destinations touristiques mondiales.