Au port de Case-Pilote, les bateaux à quai sont nombreux. Peu de marin-pêcheur prennent le risque de sortir en mer.
En ce moment c'est difficile. Il y a beaucoup de vent, beaucoup de houle. Quand tu es sur la mer, ça bouge de partout. C'est compliqué de travailler, nous sommes obligé de rester au port.
Olivier Chapel, marin-pêcheur, interrogé par Franck Edmond-Mariette
Même constat aux Anses d'Arlet, les rares pêcheurs qui tentent une sortie reviennent avec quelques kilo de poisson, à peine de quoi rembourser le carburant utilisé. La Martinique est en vigilance jaune pour vagues-submersion, mais cette situation date de plusieurs semaines.
Ces jours-ci ce n'est pas la période du poisson. La mer est mauvaise. Depuis octobre puis novembre, décembre, c'est difficile. La situation devrait s'améliorer vers mars-avril.
Marc Jean-Joseph, marin-pêcheur à Anse Dufour, interrogé par Audrey Govindin
Janvier-Février est une période de disette. Cela a toujours été ainsi. Comme vous le constatez, il y a beaucoup de vents et il y de la mer. Les sorties ne sont pas rentales pour nous. Ce n'est pas la peine de sortir, bruler du gazoil, s'user physiquement et ne rien avoir.
Mikael Mormin, Matelot à Case-Pilote, interrogé par Franck Edmond-Mariette
À terre, les professionnels de la mer travaillent. Ils réparent leur matériel, préparent des casiers ou réalisent des filets de pêches.
Nous faisons des casiers. Il y a toujours du boulot.
Marin-pêcheur des Anses d'Arlet, interrogé par Audrey Govindin
La houle, le vent, les creux, les vagues, sont autant de danger qui guettent les professionnels et toutes personnes non aguerries. La prudence reste plus que jamais de mise.