Les planteurs de bananes demandent l'état de catastrophe naturelle

Gros dégâts dans les bananeraies de l'île après le passage de la tempête Matthew (29 septembre 2016)
Au lendemain du passage de la tempête Matthew, les planteurs de bananes constatent l'ampleur des dégats sur leurs exploitations, en particulier sur la côte atlantique.
Le pont Fernand, au-dessus de la rivière de Bezaudin, tout près du musée de la banane à Sainte-Marie, risque d'être pour longtemps celui de la discorde. Tous les habitants qui l'empruntent estiment que cet ouvrage d'art est sous-dimensionné. Depuis 2014, date de son inauguration, ce pont n'engendre que des problèmes par temps de grosses pluies. Impossible de passer lors d'épisodes pluvieux importants encore moins quand il s'agit d'une tempête.

Pire lors de crue, l'eau envahit des terres cultivées comme ce fut le cas dans la nuit de mercredi à jeudi (du 28 au 29 septembre 2016), sur l'exploitation de Juvenal Remir, figure emblématique de la profession."Tous ceux qui ont des bananes jaunes ou bananes créoles sont sinistrés"
                                    

Matthew a réduit à néant le travail de plusieurs mois !

Sur le parcours de notre équipe de reportage, partout la même désolation et de la tristesse aussi. Les exploitations du Nord-Atlantique de Sainte-Marie à Grand-Rivière, ont été ravagées par la tempête Matthew. Sur plusieurs hectares, les bananiers n'ont pas résisté aux assauts de vents forts par rafales. 

En pleine récolte, Matthew a réduit à néant le travail de plusieurs mois. À l'heure où l'on craint des menaces de la banane d'Amérique du Sud sur celle des Antilles en Europe, les agriculteurs martiniquais souhaitent que soit reconnu rapidement l'état de catastrophe naturelle.

(Re)voir le reportage d'Edouard Estripeaut et Marc-François Calmo
Les bananeraies de Martinique ont souffert du passage de la tempête tropicale Matthew