Ils n'ont pas paralysé l'activité économique de l'île, ni bloqué l'aéroport comme il y a 31 ans.
Les producteurs de bananes martiniquais ont préféré "sans pénaliser la population" se rendre en petit convoi dans les locaux des services de la direction de l'Agriculture, de l'Alimentation et de la Forêt, la (DAAF) à Fort-de-France.
L'action est modérée, mais la détermination des agriculteurs est forte : obtenir des avancés pérennes pour sortir de leurs situations financières qu'ils estiment catastrophiques.
"Nous voulons des réponses immédiates !"
Symboliquement c'est face au personnel de l'institution que les agriculteurs ont exprimé dans un premier temps leur gratitude pour le travail fourni.
Mais c'est avec fermeté qu'ils se sont exprimés face au directeur de la DAAF, Jean Remi Duprat.
Face à lui des agriculteurs au bord de la faillite, qui ont quitté leurs champs pour obtenir aujourd'hui des réponses concrètes à leurs demandes d'aides.
Il faut que le gouvernement comprenne que nous avons besoin de respect ! On ne discute plus ! Nous voulons des réponses immédiates !
Ulysse MédartExploitant agricole
Sans réponses concrètes...un ultimatum sera lancé
Après 4 heures d'échanges autour d'une table, les agriculteurs ont pu avoir une écoute plus attentive et une certitude que leurs doléances seront remontées rapidement aux ministères concernés. Un bien maigre résultat compte tenu de leurs attentes et de l'urgence de leur situation. C'est donc en colère qu'ils ont quitté les locaux de la DAAF.
D'ici à vendredi 10 novembre s’il n'y a rien de concret, vous prendrez l'entière responsabilité de ce qui se passer par la suite.
Alexis GouyéPrésident de Banamart
Ils ne sont plus seuls dans leur combat car la Fédération Départementale des Syndicats des Exploitants Agricole (FDSEA) s'est aujourd’hui jointe à eux. Elle prépare également une plateforme de revendications qu'elle soumettra aux représentants de l'État.