Les policiers de Martinique réclament du respect et "la punition totale maintenant"

Manifestation des policiers à Fort-de-France.

Les policiers de Martinique ont eux aussi manifesté ce matin (19 mai 2021) en soutien aux familles de leurs collègues tués récemment dans l'exercice de leur fonction. Ils réclament du respect et zéro impunité.

À l'appel de leurs syndicaux de police, plusieurs dizaines de fonctionnaires ont manifesté ce mercredi (19 mai 2021) entre le commissariat et la préfecture, rue Victor Sévère à Fort-de-France.

Comme leurs collègues des autres régions de France ils sont en colère et rendent hommage à Éric Masson et Stéphanie Monfermé, deux fonctionnaires tués à quinze jours d'intervalle.

Les policiers martiniquais sont aussi en colère contre la montée de la violence.

C'est important de témoigner de notre soutien à la famille de nos collègues en métropole et en soutien à nos collègues qui se font caillasser et qui sont touchés dans leur chair ici en Martinique.

Louisy Berté, syndicat Alliance Police Nationale.

 

"Nous venons dire à la population martiniquaise que nous sommes en danger. Nous ne demandons pas à être aimés. Nous demandons à être respectés. Nous demandons que la loi soit appliquée et nous réclamons la punition totale maintenant", déclare Louisy Berté face à Franck Zozor lors du journal de 13 heures.

 

 

Forte mobilisation de policiers venus manifester à Paris 

 

Les syndicats de police annoncent 35 000 manifestants pour le rassemblement de ce mercredi 19 mai 2021 devant l’Assemblée nationale à Paris. Un rassemblement inédit avec la participation de nombreux élus et du ministre de l’Intérieur.

"On peut même pas nous protéger nous-mêmes et protéger nos citoyens", selon un manifestant. "C'est impensable dans un pays démocratique ! À un moment, il faut que le président de la République se réveille. Il est temps qu'il se réveille !".

"Les policiers sont le symbole de la République, indique un autre. Si la République n'est pas capable d'être ferme avec les gens qui agressent les policiers, alors on pourra rien faire sans l'aide des élus. Aujourd'hui, malheureusement, on est complètement désarmés."